Les marchands d'armes hériteront du monde (Shunshun)

Chaud.
Hamakai avait chaud. Surtout qu'il portait un de ses costume Armano qui n'était pas taillé pour les baraque abandonnée de Kaze no Kuni. Néanmoins la guerre que Kumogakure avait déclenché avec le village du sable allait être très profitable. C'est pour cette raisons qu'il se trouvait en ce moment même dans la baraque précédemment évoquée.
Hamakai avait rendez-vous avec un agent de la ... Comment ils appelaient ça déjà ? Ah oui ! la "Douzième Direction du Comité pour la Sûreté de l'Etat". On fait difficilement plus pompeux comme nom. Mais ce nom pompeux allait offrir pas mal de fric.
Hamakai prévoyait déjà la suite de ses opérations. Les armes négociées aujourd'hui allaient aider Suna, et bien sûr il leur proposerait son large panel de services, notamment la ventes d'informations et surtout ce qu'Hamakai appelait la "mise en relation". Cela consistait simplement à fournir des mercenaires, en touchant une petite commission au passage. Evidemment il fournirais les mêmes services à Kumo. Par soucis évident d'équité. Et tout ça dans la limites de leurs moyens.
Ensuite il faudrait étendre la guerre aux autres villages majeurs. Pour ça son groupe de super mercenaires, le Gin'Kei', serait fort utile. Encore fallait-il recruter un nombre convenable de mercenaires.
Hamakai attendait donc l'officier de la douzième direction dont le nom de code, il n'était pas assez bêtes pour croire que le nom qu'on lui avait donné était le vrai, était Aonezu. Il était assis sur la seule chaise de l'unique pièce de ce qu'on pourrait difficilement qualifié de "maison", ses pieds chaussé de chaussures hors de prix croisés sur la table. Soudain il sentit, un genre d’intuition, qu'une unité avait pris position autour de la maison. Et, confirmant son pressentiment, une silhouette se dessinant dans l'encadrement où autrefois se tenait une porte.
Ainsi donc Aonezu faisait son entré.

[PNJ]
Capitaine Yoshimi Setsuki, alias Aonezu, Officier Responsable de la Section Armement de la Douzième Direction du Comité pour la Sûreté de l’Etat

Dans une guerre, il y avait des hauts faits d’armes, des actions dont on se rappellerait durant des siècles les détails. Les hommes et femmes responsables de celles-ci seraient considérées comme des héros, des stratèges exceptionnels, des combattants hors-pairs, et que sais-je encore. Mais personne ne se soucie, personne ne veut entendre parler, de ceux qui combattirent dans l’ombre, surtout ceux travaillant dans ma branche.

La Douzième Direction du CSE est l’unité du renseignement Sunajin spécialisée dans les actions n’ayant aucune existence, ni officielle, ni officieuse, telle que les attentats sur les sols étrangers, le financement secret de groupes terroristes… Et les affaires avec les groupes de mercenaires et de marchands d’armes, telle que celle que j’allais avoir dans peu de temps.

La mobilisation générale décrétée par notre Kazekage avait pris de court les Arsenaux Militaires et les usines d’armement, surtout en ce qui concernait celui des deux Armées de Lanciers, lesquelles n’étaient pas suffisamment équipées pour les futures batailles. Alors, le temps que la production atteigne son rythme de guerre, il fallait acheter des armes. Et vu qu’aucun pays n’accepterait de traiter avec nous, il fallait bien trouver un vendeur, aussi peu officiel soit-il. Et voilà comment j’avais reçu cette mission.

Rien sur nos uniformes ne pouvait nous rattacher à Suna. Aussi, dans l’éventualité où un espion étranger aurait réussi à passer les frontières, nous ne lui apparaîtrions que comme des Nukenins rejoignant un autre Déserteur. Ce qui ne tarderait pas, d’ailleurs. J’apercevais déjà la pitoyable cabane dans laquelle aurait lieu les… Tractations. Je fis signe à mes cinq hommes de prendre place autour de celle-ci, afin de sécuriser le périmètre extérieur et prévenir toute approche, fût-elle accidentelle. Quant à moi… J’époussetai ma cape grise élimée, et pénétrait dans la modeste structure de bois.

« Vous devez être notre… Fournisseur. Je suis Aonezu. Avant toute chose, il me faut vous prévenir : rien de ce qui sera dit dans cette pièce, ni de que cela entraînera, n’aura d’existence officielle. Je suis seulement un acheteur anonyme. »

Je me radoucis, conscient d’avoir été un peu brusque, mais les entrées en matière n’étaient pas mon point fort. J’avais toujours tendance à aller droit au but. Mais après tout, dans mon métier, on traitait habituellement avec des gens ayant le même état d’esprit : une rapide discussion, une rapide négociation, de l’or sur la table, et basta. Pour un parti comme pour l’autre, c’était le meilleur moyen de survivre en arrivant à ses fins. Sortant deux bouteilles de bière d’une poche réfrigérée, j’en déposai une devant mon interlocuteur, et repris la parole.

« Bien, je pense qu’il est temps de commencer. »

Aonezu.
Drôle de souris verte s'il en est. Tout occupé à détaillé son interlocuteur Hamakai n'écouta absolument pas ce que celui-ci lui racontait. Il montrait son désintérêt de manière ostensible d'ailleurs, n'affichant une expression intéressée qu'une fois que le membre de la douzième section sortis les deux bières et les posa sur la table.
D'une main experte Hamakai saisis ses deux cigares et les éloigna de ses lèvres tout en saisissant la bière qui lui était destiné. Il détailla un instant l'étiquette.

-Boisson de pauvre, lâcha-t-il, méprisant, avant de jeter la bouteille derrière lui.

Celle-ci éclata avec un bruit caractéristique qui alerta sûrement les autres membres de l'équipe au dehors. Alors que le liquide issu du houblon se répandait sur le sol en terre battue, venant peu à peu le gorger, Hamakai reprit.

-Oui, il est temps de commencer. D'après ce que j'ai compris ton village a besoin d'armes c'est çà ? Je peu en trouver. Donne moi le détail de ce que veux le Kage et je le fournirais.

Il tira une grande latte sur sa paire de cigares.

-A n'importe quel prix.

[PNJ]
Capitaine Yoshimi Setsuki, alias Aonezu, Officier Responsable de la Section Armement de la Douzième Direction du Comité pour la Sûreté de l’Etat

Les membres du CSE étaient entraînés à cacher leurs émotions, ce qui leur était très utile en mission, notamment dans des cas comme celui-ci. En tant que Shinobi patriote, je ne comprenais pas que l’on puisse déserter son pays, ou bien combattre sans être uni autour d’une bannière nationale reconnue pour sa puissance, son histoire. Et l’homme en face de moi était dans ce cas.

Mais ce qui me dérangeait le plus était son attitude méprisante. Sa façon de s’asseoir, de jeter la bouteille avec une petite remarque… Mais bon, nous étions là pour faire des affaires et, dans ce cas précis, il fallait faire fi des convenances et des aprioris personnels. Après tout, comme je l’avais signalé plus tôt, cette rencontre ne serait jamais consignée ni reconnue. Nous avions besoin de ces armes. Et il le savait.

La formation de nouvelles unités militaires et leur armement faisaient partie d’un plan étendu sur plusieurs années. Mais la guerre avait tout précipité, et, comme c’est souvent le cas, les usines de production n’avaient pas pu suivre cette soudaine augmentation de l’intensité des commandes. Aussi, le Gouvernement avait pris la décision de recourir à des voies détournées pour se procurer des armes à temps.

« La liste est simple. Nous avons besoin d’armes de type lances, katanas, longs, moyens, et courts, de kunais, de shurikens, d’arcs, de flèches, … Les armes de jet en très grande quantité, évidemment. Si vous pouvez également fournir des parchemins explosifs, fumigènes, aveuglants, nous vous en achèterons. Les quantités précises que nous vous demandons sont sur ces documents. »

Je les lui tendis, et repris la parole.

« Vous y trouverez également les coordonnées d’un entrepôt souterrain dans le désert. C’est ici que devra se faire la livraison. Vous y trouverez également la moitié du paiement, le reste viendra après la livraison. Si vous pouvez me donner votre estimation sur ce que cela va nous voûter maintenant, je vous écoute, sinon, lesdits documents contiennent aussi un lieu où vous pourrez nous transmettre votre facture. »

Il ne l'aimait pas.
Ce type n'aimait pas Hamakai et Hamakai adorait ce retrouver en face de ce genre de gars. Ces fous de la patrie, enfermé dans leur carcan de fidélité. Ces fous de la patrie, fanatisés à leur pays. Ces fous de la patrie, qui se suiciderais si leur chef agitait le petit doigt en ce sens. C'es fous de la patrie, qui haïssaient les nukenins. Ces fous de la patrie, que le simple mot de mercenaire dégoûtaient.
Hamakai avaient un plaisir pervers à traité avec ce genre de personnes. Il adorait regarder, ou deviner, ou supposer, ou même spéculer, le déchirement de valeurs dans les yeux de l'autre. Tiraillé entre son dégoût et ses ordres. Il adorait quand la nécessité forçait la main des idéalistes. Après tout, on n'est qu'à moitié maître de ses actions, l'autre non est imposé par la fortune.
Il prenait plaisir au déchirement moral de son acheteur. Aussi le trafiquant se saisit de la liste que lui tendait Aonezu avec un mauvais petit sourire en coin et la détailla un instant par dessus ses lunettes Dolce & Gabano.

-Une telle quantité de matériel va chercher dans la centaine de millions de ryos.

Il mentait, et il ne cherchait même pas à le cacher. Après tout il les tenaient par les couilles. Bien sûr ils pourraient faire appel à d'autre trafiquant, mais aucun ne pouvait fournir autant qu'Hamakai. De plus chacun prendraient une petite "commission" comme il était entrain de faire. Au final il était moins cher que la concurrence !

-Vous serez livré dans cet entrepôt. Je veux un tiers de la somme en billets, l'autre en or et le dernier en diamants.

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée