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 Mission de rang B - Les rouleaux interdits.

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MessageSujet: Mission de rang B - Les rouleaux interdits.    Mission de rang B - Les rouleaux interdits.  EmptyMer 22 Aoû - 15:00

Première partie de la mission > ICI <


J’étais rapidement passé chercher quelques affaires à ma grotte avant de me lancer sur les traces de mon déserteur. J’avais pris le soin d’emporter avec moi mon ami de toujours, un petit oiseau qui avait élu domicile sur mon épaule depuis une décennie au moins et qui me suivait fidèlement… Il fuyait les combats comme la peste mais m’aidait volontiers lorsqu’il s’agissait de reconnaissance ; et même si sa portée de vol était assez ridicule –compte tenu de sa taille minuscule- je savais plus ou moins ou chercher. Kenshiro, qui semblait de nature assez… Désordonnée, avait certainement du se cacher aux abords des falaises qui bordaient la route qu’il allait emprunter le lendemain ; c’était pratique et rapide… Et très stupide surtout. Mais c’était tout bon pour moi, même si la surface à explorer était relativement vaste, je disposais d’une aide précieuse en la personne de mon ami le piaf… Bref, j’étais confiant, mon équipement était prêt et ce post-ado naif et maladroit n’allait pas me résister longtemps. J’allai le neutraliser, rapidement, toucher ma solde et retourner à des mes activités habituelles.
J’avais pris la décision de débuter mes recherches aux abords-est d’Iwa, c’était une zone encore abrupte, difficile d’accès, mais elle avait l’avantage de décourager d’éventuels suiveurs… Et je comptais privilégier l’hypothèse que notre fuyard avait pensé à ce qu’on lance quelqu’un comme moi à sa recherche ; tout de même, c’était un ninjas… Mais d’un autre coté, j’envoyais mon « poussin volant » direction nord-est ou une zone découverte mais beaucoup plus abordable menait au final à la route qu’il comptait emprunter, peut-être était-il vraiment abruti en fin de compte ? M’enfin, je ne comptais écarter aucune piste.

Mon volatile de compagnie s’envola à l’instant ou je commençais ma périlleuse entreprise dans les rochers inamicaux… En effet, tout de suite après la sortie du village –ou presque- se trouvait un dénivelé de trois cent mètres où les rochers se présentaient sous forme de pointes tout le long de la descente… Il fallait une concentration exemplaire pour maintenir le chakra à l’endroit exacte ou se trouvait le sommet de « l’aiguillon » rocheux, si l’on se relâchait, c’était la mort assuré. Même si Kenshiro n’avait pas emprunté cette route, c’était un bon exercice pour n’importe quel shinobis… Et il aurait mieux fait d’y passer lui aussi.
Une dernière respiration, détendue. Je pris une seconde pour étirer mes muscles et concentrais, du mieux que j’en étais capable, mon chakra dans ma voute plantaire… De pic, en pic, je m’amusais des souvenirs d’apprentissage de la marche sur les murs ; cela m’avait paru tellement difficile au début ! Et dire que je batifolais sur des stalagmites… Elle était loin l’enfance. Je mis plusieurs minutes, peut-être 15 à arriver jusqu’en bas et mes pieds saignaient déjà à la moitié ; j’avais pourtant un excellent contrôle de mon énergie, moi qui étais un ninjas médecin… Si ce petit traitre était passé par là, il avait du laissé des traces de sang ; et pas qu’un peu. Après avoir sommairement désinfecté et bandé mes légères blessures, je pris le temps d’inspecter la pierre qui se trouvait sous mes pieds : A première vu il n’y avait pas grand-chose, mais une fois que l’on y regardait de plus prêt… Tout était humide, et lorsque je posais ma paume à plat sur le sol, elle en ressortie pleine d’eau et de sang dilué. Cet hurluberlu avait jeté de l’eau sur ses plaies avant de continuer à marcher et ça avait caché ses traces ; mais il était bien passé par là… Enfin c’était probable. D’un coup de sifflet je rappelais mon oiseau, et lorsqu’il eut repris sa place sur ma place sur mon épaule, je le gratifiais d’un rapide gratouillis avant de reprendre ma route.
Aux aguets, je regardais autour de moi, recherchant d’éventuelles autres traces de son passage. A une centaine de mètres, je remarquais quelques gouttes de sang et ce qui ressemblait à la moitié d’une empreinte de pas enfermée dans une flaque de boue… A n’en point douter il était par-là, et même pas très loin si mes hypothèses étaient exactes ; les blessures au pied contribuaient souvent à couper l’envie de marcher.

Tout en inspectant discrètement les alentours, je repensais à Mme Sahori… Je retrouvais devant mes yeux son regard désespéré et éteint, la peine mêlée de colère qu’elle avait ressentie était tellement forte qu’elle m’affectait encore maintenant. C’était triste pour une mère d’en venir à détester son fils à ce point, mais il ne lui laissait guère le choix… A force de braconner sa confiance, il fallait bien qu’elle n’en ai plus un jour ou l’autre. Cet « homme » là n’était pas digne de l’amour de sa famille, du moins pas à mon sens ; il ne le désirait que pour mieux les flouer par la suite… Et ça, c’était impardonnable.

  • « Aaaah, saloperie… »


Un peu perdu dans mes pensées, j’avais faillis pénétrer sur le campement de mon bonhomme sans prendre gare… Au détour d’un rocher, à deux ou trois cent mètres du dénivelé, il avait choisis de se poser et d’installer ses affaires jusqu’au lendemain. Alors occupé à tenter de soigner ses blessures, le jeune homme était beaucoup trop afféré à sa tâche pour me remarquer… moi, par contre, je remarquais fort bien l’énorme rouleau de techniques frappé du sceau d’Iwa qu’il avait posé prêt d’un gros sac de voyage. A en juger par son attitude, il ne se savait pas suivit… Et c’était un sacré avantage ! J’avais l’effet de surprise pour moi, c’était toujours une bonne chose. Je n’avais plus qu’à trouver la bonne technique, celle qui achèverait de le déstabiliser afin que je puisse l’immobiliser et, si je puis dire, le jeter sur mon épaule pour le ramener au village… Cet énergumène méritait d’être puni, sévèrement, pour sa mère et tous ceux qu’il avait faillis mettre en grand danger. Pour un ninjas, c’était un comportement déplorable, et j’allai être le premier à le lui faire regretter.
Ma priorité était de récupérer le rouleau, sans l’endommager si possible… Sa valeur m’était inconnue, mais j’avais une vague idée de son importance ; il fallait que je le choppe au vol, très vite et pour ce faire, je n’allai pas prendre de gants. D’un même geste, je plongeais la main dans l’une de mes besaces et en sortis un kunaï affublé d’un parchemin explosif avant de le lancer en direction de ma cible. Elle l’évita, non sans mal, à la dernière seconde et eut à peine le temps de se jeter sur le coté pour éviter la déflagration… Je profitais de ce moment de latence pour me précipiter sur le rouleau, dague en main, et l’attacher dans mon dos sur ma veste spécialement prévue :

  • « Esp… Espèce d’enfoiré ! Mon rouleau ! Rend le moi ! » Derechef, je lâchais un éclat de rire tonitruant avant de lui répondre « Et pourquoi dont ? Pour que tu puisses aller le donner à des ennemis du village ? Parce que Mr a des dettes à éponger ? » Une veine saillante apparut soudainement sur son front, ouh… Il s’énervait le bougre « J’vais te faire la peau ! J’vais t’buter ! »-« Ah, maman ne serait pas fière de toi… La voler, voler le village… Mais où s’arrêtera donc ta cupidité ? »


Un hurlement renfrogné vint ponctuer la fin de ma phrase. Kenshiro n’avait visiblement plus d’autre espoir que de récupérer le rouleau en me battant à mort… Faisant fi de ses blessures aux pieds, le jeune homme –armé d’un katana court- se précipita sur moi toute lame dehors. J’évitais son attaque d’un simple pas de coté et reculais d’un bon :

  • « Wareme chikaku no jutsu ! »

Spoiler:

Mes quelques mots furent suivis d’un grondement apocalyptique… Soudainement, une énorme fissure vint scinder la pierre sous nos pieds en deux ; surpris, le shinobis manqua de tomber à la renverse et se rattrapa de peu au bord du précipice. La douleur se lisait sur son visage, la peur aussi… Cet abruti était terrifié à l’idée de finir en prison ; il avait bien raison. Alors qu’il tentait de se rétablir, je lui lançais plusieurs séries de shuriken destinées à le déstabiliser et l’épuiser un peu plus… Notre petit jeu dura prêt de cinq minutes ; j’aurais pu le tuer, mais ce n’était pas mon but ; je voulais lui faire passer un mauvais quart d’heure, lui infliger une correction dont il se souviendrait. Alors, qu’enfin, je le retrouvais sur ses deux pieds ; mon individus suspect commença à joindre ses deux mains pour lancer un jutsu… Que nenni, du plus rapidement que j’en étais capable, je lançais un nouveau parchemin explosif sur le « mur » de pierre duquel il était de dos ; malheureusement contraint de fuir dans ma direction, Kenshiro atterrit à quelques centimètres de moi… Comme prévu :

  • « Kon’ran’ Shin’kyou no jutsu ! »

Spoiler:

Une étincelle bleue naquit au bout de mes doigts avant de « s’infiltrer » dans le corps de mon adversaire tout proche lorsque je lui enserrais le bras… Brutalement, ses yeux s’écarquillèrent et il tomba de manière ridicule. Ses mouvements étaient confus, saccadés ; ses bras et ses jambes gesticulaient dans tous les sens sans but précis. Ma technique avait fait son effet… Mais elle ne durerait pas longtemps, cinq minutes tout au plus et je ne tenais pas à ce qu’il se sente mieux avant qu’on se soit rentrés au villages… Aussi lui administrais-je également un petit sérum (une véritable partie de plaisir… Lui boucher le nez, lui masser la gorge… Faire avaler quoi que ce soit à l’insu de quelqu’un n’est guère une sinécure !) qui agissait comme somnifère très puissant, pure question de précaution. Avant que le désordre mental ne se dissipe, Kenshiro s’endormit lourdement et se mit même à ronfler ostentatoirement… Il m’aurait pourrit la vie jusqu’à la fin celui-là.
En le jetant sur mon épaule et en reprenant le chemin d’Iwa, je pris son poul ; il était toujours vivant et bien portant… J’imaginais mal la sensation qui l’envahirait lorsqu’il ouvrirait les yeux en prison ; super sympas. Afin de regagner le village, j’emprunter une autre voie, plus longue mais beaucoup plus abordable et surtout sans aiguilles de roches… Lorsqu’enfin j’eu l’occasion de déposer Kenshiro dans une petite cellule provisoire, je ressentis comme une intense satisfaction ; je n’étais pas mort et en plus j’avais bien récupéré le rouleau… C’était un bon jeudi. Après avoir « rendu » le rouleau aux archivistes compétents, je m’en retournais en direction de ma caverne ; ma solde attendrait le lendemain, j’avais eu mon cotât d’émotions pour la journée… Et si je voyais un visage de plus, je risquais d’exploser.
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