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Sujet: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Sam 10 Nov - 21:14
Le grondement sourd de la cascade résonnait au loin, se répercutant sur les versants des collines alentours avant de disparaître dans le lointain dans un dernier écho menaçant. Pas un seul oiseau ne chantait, pas une feuille ne bruissait sous la brise. Un silence grondant. Comme un prélude à ce que ce triste lieu allait devoir assister. Des corps inertes jonchaient le bord de la grande route menant aux portes, et chacun portait des traces du combat qui s'était déroulé ici. Des membres tranchés venaient parfois se mettre au milieu du chemin, des mains ensanglantées, des phalanges difformes, des lambeaux de chair brulés. Un œil d'un bleu océanique fixait avec désespoir le ciel, un œil seul, loin de celui qui avait eu la chance de le porter de son vivant. Je regardais chaque nouveau corps avec colère, mémorisais chacune des visions qu'il m'était donné de voir. Un buisson arborait de magnifique fleurs carmins et vermeilles, rehaussées de bourgeons écarlates de chairs, de feuilles cramoisies de peau, de branches rubicondes de sang. Des armes brisées ou empourprées pouvaient être aperçues aux alentours. Une terrible bataille avait eu lieu aux portes du village, une bataille manifestement gagnée par le Raipa Byoron. Peu de leurs hommes étaient tombés au champs d'honneur, nom bien pompant pour désigner le champ des horreurs. Pour chaque guerrier à l'uniforme bleu au sol, dix Takijins avaient succombés. Les rares visages ayant encore forme humaine hurlaient en silence, de terreur ou de rage, de défi peut être. Je fermais quelques secondes les yeux, non pas pour détourner mon regard, mais bien pour adresser un dernier message aux âmes des défunts. Nous étions venus pour les venger. Pas un seul assassin ne franchirait cette porte en vie. Je leurs promis sur ma vie. Et rouvris les yeux.
Devant moi se levait l'immense porte en bois protégeant l'accès au village caché de la Cascade. Habituellement levé en signe de bienvenu, elle était aujourd'hui fermée, et de nombreux gardes nous fixaient avec une haine non dissimulée. A mes côtés, Takeshi ne prononça pas un mot. Le Kirijin du nom de Mamoru Tami nous accompagnant non plus. Il avait été envoyé par son village afin de "nous prêter main forte", bien que les raisons réelle de sa venue ne nous soient pas inconnues. Le monde ninja allait entrer en guerre, et les villages cherchaient des alliés. Combattre aux côtés du Tsuchikage et de son bras droit et verser son sang à nos côtés, cet homme avait compris comment naissait les véritables alliances de ce monde. Non pas signée derrière des bureaux, mais bien sur le champ de bataille, l'arme à la main. Il était arrivé quelques jours avant notre départ au village. Apparemment, la rumeur de la prise de Taki avait été prise très au sérieux, et le conseil du village de Kiri avait fait preuve de discernement en envoyant de shinobi vers nous. Il avait su comprendre l'écheveau du destin, comprendre que le coup d'Etat par un groupe armé dans un pays voisin à Iwa serait rapidement maté. Takeshi était connu pour son profond désir de paix. Voir un pays aux mains de meurtriers avait donc toute ses chance de le faire plonger dans le tumulte de la bataille.
Il avait aussitôt voulu m'avoir à ses côtés, comme au bon vieux temps. Deux des plus dangereux ninjas d'Iwa no kuni avaient donc pris les armes, accompagnés par un mystérieux Kirijin. Nul doute que le Raipa Byoron avait eu vent de notre arrivée, mais nous ne comptions pas utiliser la finesse. Venir, détruire, partir. Aucune perte civil tolérée. Ce n'était pas de la conquête. Pas une guerre de territoire, ou une bataille de pouvoir. Une extermination, un massacre, une éradication... Plus de cinquante corps joncheraient bientôt les rues. Même si je doutais que Takeshi n'épargne quelqu'un, je savais que ceux qui survivraient à ses poings tomberaient sous mes lames. Je ne craignais pas notre alliés du village des vagues, mais ne lui faisait pas confiance. Il la gagnerait lors des combats, s'il savait s'en montrer digne. Plus d'un shinobi aurait tremblé devant ces portes. L'ampleur de ce que nous entreprenions ne m'était pas inconnu. Mais je me tenais au côté de Takeshi, du Tsuchikage, de mon ami. Je pourrai combattre à ses côtés toutes les armées du monde réunies s'il me le demandait. Au fond de moi, je savais que je ne périrait pas de vieillesse, ou de maladie. La mort avait déjà choisie la façon dont elle m'emporterait. Sur le champs de bataille, au côté du plus grand Kage de tout les temps...
Je jetais un bref regard à Mamoru, qui me le rendit d'un air froid. Des yeux de guerrier. Je sentais au fond de moi que je pouvais compter sur cet allié lors des combats à venir. Aucun sourire ne vint se faufiler sur mes lèvres. Je regardais Takeshi. Je ne l'avais vu que peu de fois sérieux. Habituellement, un sourire flottait continuellement sur ses lèvres, reflet malicieux de son âme. Aujourd'hui, il ne souriait pas. Ses bras pendaient le long de son corps, et seul un œil avisé pouvait discerner la légère blancheur de ses phalanges, ses poings fermés étant crispés. Il me regarda avec sérieux, et m'adressa un bref signe de tête. Tout se déroula alors très vite. Je composais à la vitesse de l'éclair une série de signe, et mes poumons se remplirent de chakra Futon. Je gardais pendant ce qui me paru une éternité ce souffle en moi, avant de le cracher comme une malédiction sur l'immense portail.
-Seigyo no dai 3-kyu, Ikari no arashi - Sphère de contrôle troisième, Tempête de furie
Déjà endommagés par les combats, ses immenses battants se brisèrent sous le choc. Un craquement sourd vint troubler le calme relatif de ce lieu alors que l'immense construction s'effondrait sur son propre poids. Et que trois shinobis pénétraient dans l'enceinte du village, l'arme au clair, bien décidé à faire couler le sang des rénégats...
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Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Dim 11 Nov - 11:52
J'avançais sous un pluie légère aux côtés de deux ninjas d'exception, le bras droit du Tsuchikage et le Tsuchikage lui même. C'était un grand honneur pour moi d'avoir été choisi pour cette mission et je ne comptais pas décevoir les espoirs placés en moi par le mizukage. Pour bien comprendre cette situation, il fallait remonter quelques temps en arrière
*** Quelques jours plus tôt : ***
L'annonce de la chute du village des cascades s'était répandu comme une trainée de poudre à travers le monde. A ce moment, j'étais sur la piste de quelques nukenins qu'on disait avoir aperçu à la frontière de ce pays. Chaque pays avait sans doute voulu intervenir mais par la distance importante qui les séparaient seul Iwa serait en mesure de répondre rapidement à la menace. J'étais alors le seul shinobi proche de Taki et j'avais immédiatement reçu de nouveaux ordres. Je devais prêter main forte aux forces de Iwa qui seraient envoyées là bas. L'accord avait déjà été entendu par mes supérieurs d'après le contenu du message. Ma mission était double : d'une part faire bonne figure en montrant la volonté de collaborer de Kiri avec Iwa. Une telle alliance ne pourrait être que profitable par la suite aux deux pays. Mon second objectif ,plus secret, était d'éliminer tous les nukenins de Kiri que je pourrais trouver. Un push de cette ampleur requiérait une grande force armée et le commandement avait des raisons de croire que certains des nukenins de Kiri avaient participé à ce coup d'état organisé. Après un rapide crochat par Iwa, j'étais assigné à une équipe. Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir mes partenaires. Le voyage fût rapide mais silencieux, soit à cause de la gravité des évènements soit parce que malgré notre entente, nous restions des villages en guerre.
*** ***
Aujourd'hui, je ne porterais pas de masque, simplement mon bandeau sur le front, les cheveux attachés. Il n'y avait pas à se cacher ici mais au contraire il fallait montrer que Kiri était présent et que c'était un allié de poids sur lequel on pouvait compter.
Cela faisait déjà un bon moment que nous étions entrés dans le pays mais rien ne laissait à présager le spectacle macabre sur lequel nous allions tomber, si ce n'est les cris des corbeaux qui résonnaient au loin. A l'approche du village, le sol était jonché des cadavres des soldats des deux camps tombés lors de la bataille qui avait eu lieu ,il y a peu. Les corps laissés à l'abandon sans aucun rite funéraire laissait sans pudeur leurs entrailles et les organes à la vue de tous. Cette vision était des plus écoeurantes et cela mélé à l'odeur des corps en putréfactions achevait de vous donner un haut de coeur. Pourtant, même s'en être habitué à ce genre de scène, j'avais déjà tué ou vu mourir tant de gens de tant de façons que cela ne me génait pas outre mesure et j'étais alors capable de refouler mon aversion. Mes deux compagnions restaient eux-aussi silencieux. Chacun même sans rien dire se rendait compte de la gravité de la bataille et s'efforçait de ne pas gâcher se moment un peu solennel. Nous venions pour les venger et il ne fallait pas gâcher l'instant présent en paroles. C'est ainsi que nous arrivâmes devant les portes massives du village, déjà bien éprouvées par les combats.
Le nombre de nos ennemis serait conséquent mais il n'y avait pas de place pour le doute à ce moment précis. Sans plus attendre, Aki utilisa une technique Futon contre la porte qui s'effondra comme une marionnette dont on a coupé les ficelles. Derrière, nous attendait les meurtriers qui avaient pris d'assaut la ville. Le combat allait commencer et dans la plus grande excitation, je m'emparais d'un de mes kunais prêt à faire vengeance.
Nul ne passera !
Takeshi Kyo Yondaime Tsuchikage
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Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Dim 11 Nov - 21:24
Mieux vaut se disputer autour d’une table que sur un champ de bataille.
Ce matin, tôt, je me réveillais, du vague à l’âme. Aujourd’hui le jour était arrivé. Le jour de partir pour la nation voisine afin d’y accomplir une grande mission. Une mission, qui très certainement, resterait dans l’histoire d’Iwa comme de Taki. Récemment, un groupe de déserteurs et de criminels avaient prit d’assaut le village des cascades. Ce vil coup d’Etat avait aboutit, et dorénavant, l’endroit était en leur possession. Presque de suite, le Takikage m’avait fait part d’une immense requête : Délivrer Taki. Et croyez moi, devant cet odieux acte, ma réponse avait été aussi rapide et claire qu’un éclair. Bien sûr je lui avais répondu que je m’en occuperais, et en personne qui plus est. Car je tenais tout particulièrement à éradiquer la vermine à l’origine de cet évènement de ma propre main. Ma vocation pour la paix et la liberté me poussait irrémédiablement à agir pour le bien de cette nation voisine. J’allais rendre la paix et la liberté à Taki, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. J’avais demandé à mon bras droit et surtout ami de m’accompagner pour accomplir cette mission. Il accepta volontiers, lui-même ayant très à cœur de tout faire pour permettre cette libération. Comme j’étais confiant en l’efficacité et la grande puissance du duo que nous formions, j’avais décidé que nous irions seuls. Certaines personne au village avaient tenté de m’en dissuader, mais je leur avais clairement fait comprendre que ce n’était pas un point négociable, et plus personne ne m’avait plus embêté.
Lentement, j’avais revêtis mes habits de combat. J’avais pris mon temps, comme je le faisais souvent avant de partir me battre. Je me préparais mentalement à ce que je m’apprêtais à faire. Car oui, aujourd’hui je prendrais la vie de bien des hommes. Ce ne serait pas la première fois, oh ça non, malgré mon pacifisme, j’avais énormément tué tout au long de ma vie… Je n’en éprouvais pas la moindre fierté, pas la moindre satisfaction, rien… Non j’allais prendre la vie de gens dont j’ignorais l’existence. Tout ce que je savais, c’était qu’ils avaient pris part à un évènement vil et cruel, et que mon rôle était de les éliminer. Une fois sur le champ de bataille, mes sentiments ne joueraient plus le moindre rôle dans mes actes, je tuerais comme je le devais, sans états d’âme, sans laisser de prisonniers. Oh oui, ça allait être un vrai bain de sang… C’est en compagnie de ma femme que je passais les derniers moments de ma préparation. Elle se chargea d’accroché mon grand panel d’armes. Une fois cela fait, je la pris dans mes bras de longues minutes. Avant de me détacher de son emprise, de l’embrasser longuement et tendrement, lui montrant tout mon amour pour elle. Et enfin, je parti pour Taki.
Zafura et moi courions aussi vite qu’il était possible, j’avais décidé que le voyage devrait durer le moins de temps possible. Une fois arrivé à la frontière, un jeune homme de Kiri nous attendait. J’appris qu’il était là pour nous aider dans notre bataille pour la libération de Taki. Je savais ne pas réellement avoir besoin d’aide en dehors de celle de mon acolyte. Mais je n’allais pas refuser à cet homme de se battre avec nous au nom de la paix et de la liberté. Et puis après tout, j’aurais moins de monde à tuer grâce à cela. Le trio que nous formions atteignit peut de temps après sa destination. Et c’est avec une grande épouvante que je pouvais observer les résultats de cette insurrection. Cela avait été un véritable massacre. Une quantité folle de gens avait perdue la vie. Soldats comme civils jonchaient le bord des routes. Les flaques d’eau étaient mêlées de sang. Femmes, hommes et enfants pourrissaient sur le bas côté de la route sans la moindre sépulture, sans la moindre dignité. Enfin, j’aperçus les grandes portes fermées du village. Bien, il allait donc falloir les détruire, sans aucun doute cela revenait à Zafura. Je lui dis un bref signe de tête pour lui donner l’ordre de m’exploser tout ça. Le jutsu Fuuton de mon ami eut un effet dévastateur sur les portes, qui cédèrent immédiatement.
Quand le bruit du bois qui tombe s’arrêta, je pus enfin apercevoir mes deux premières victimes. A première vue, c’était eux qui s’occupaient de garder l’entrée principale, enfin, du moins dans l’idée. Le Kirijin sortit alors un kunai, prêt à enfin se battre. Je lui jetais un regard vide d’émotion avant de m’élancer tel un guépard vers les deux gardes. Ma vitesse était bien trop impressionnante pour qu’ils ne puissent faire la moindre chose pour se défendre. Quand je fus enfin assez proche d’eux, j’actionnais dans mes deux mains, d’un signe de l’annulaire, mes lames secrètes. Alors qu’ils s’apprêtaient à sortir un kunai pour se défendre de moi, je plantais avec puissance les lames dans leurs gorges. Au vu de ma vitesse et de ma force, le sang gicla sur moi, tandis que j’accompagnais dans mon élan les corps des hommes au sol. Je retirais ensuite les lames pleines de sang avant de les ranger d’un autre mouvement de doigt. Je me retournais alors vers Zafura et le ninja de Kiri, la seule partie visible de mon visage couverte de sang et m’énonçais d’un ton plat.
-On avance jusqu’à la place principale, le gros des troupes ennemis y sera sans le moindre doute. En avant !!
Sans même attendre la moindre réponse d’aucun des deux, je m’élançais à nouveau afin de trouver d’autres membres du Raipa Byoron. J’allais bien trop vite pour que mes compagnons puissent rester collés à mes bottes. Enfin arrivé à destination, je constatais que j’avais tout à fait raison. Il y’avait là au moins une bonne vingtaine de bonhommes. Ils me regardèrent alors tous l’air mi-surpris, mi-apeurés. Ma main droite se plaça au niveau de la gâchette de mon pistolet caché sur mon brassard gauche. D’un mouvement vif, je pointais mon bras gauche en direction de la poitrine du type le plus proche. Et j’activais le mécanisme en vitesse. Le bruit sourd de la détonation du canon retentit dans toute la place, le sang de mon ennemi gicla, et quand je baissais le bras, il en fit de même. Voyant que mes compagnons m’avaient rejoins, je retirais ma capuche en leur adressant un sourire. Je m’efforçais alors de fixer dans les yeux la majeure partie des hommes et de leur crier :
-Je suis le Tsuchikage du village d’Iwa, en compagnie de mon bras droit et d’un talentueux Kirijin. Et je vous condamne tous à mort, il est temps pour vous d’expier vos crimes !!!
Zafura Aki Bras Droit du Tsuchikage
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Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Lun 12 Nov - 17:01
A peine eus-je brisé les battants que mes deux alliés s'engouffraient dans la brèche ainsi créée, massacrant sans pitié les quelques ennemis sur leur chemin. Seul un œil exercé pouvait suivre le déplacement quasi instantané du Tsuchikage lorsque ce dernier plongea sur deux gardes. Avant que ces derniers ne puissent réagir, une lame leur perforait la gorge. Le son fut net, presque cassant alors que le métal s'infiltrait entre les vertèbres, tranchant avec précision chair, muscle et tendons. Du sang gicla, leur carotide touchée, et aspergea les alentours. Le Kirijin avait quand à lui plongé au combat, armé d'un simple kunaï. Bien trop souvent on sous estimait cette arme de corps à corps, mais bien des ninjas de haute volée pouvaient vaincre leurs adversaires armés seulement de ce dard métallique aiguisé. Une pointe capable de perforer aisément la peau, un fil aiguisé coupant comme une lame de rasoir. Une fois lancé avec une mortelle précision, il pouvait sceller la vie des ennemis du shinobi. C'est pourquoi je ne fus pas médisant quand à son choix d'arme. Sous cette apparence frêle se cachait un redoutable faucheur de vie. Quand à moi, je préférais largement l'utilisation de Tsuinburēdo, mes lames jumelles. Chacune d'entre elle avait un poids parfaitement équilibré, un tranchant finement ciselé et aiguisé avec soin par moi même. Des gravures d'une beauté redoutable ornaient le plat de chaque lame, représentant l'Enfer et les Cieux. Des démons au visage grimaçant fixaient avec délectation les massacres, un rictus de malice figé sur leurs traits d'une laideur abominable. De l'autre côté, le visage angélique de créatures ailées semblait vous percer de leur regard, plongeant dans les tréfonds de votre âme pour y voir tout vos péchés. Le décor entourant ces êtres d'exceptions était bien trop complexe pour être détaillé. Je ne savais pas combien de temps il avait fallu pour ornementer ainsi ces deux appendices de mort, mais la beauté finale transcendait toute espérance mortelle.
D'un geste rapide et précis, je dégainais de leurs fourreaux mes lames jumelles. Pas un son ne fut produit par leurs lames lorsqu'elles sortirent de leurs étuis de bois précieux. J'avais repéré un trio de garde qui descendait rapidement une volée de marche sur notre gauche, armes au poing. Concentrant du chakra dans la plante de mes pieds, j'accélérais subitement dans leur direction, atteignant une vitesse pouvant être qualifiée de rapide, mais désespérément lente en comparaison de la célérité du Tsuchikage. Mon katana de gauche bloqua un coup horizontal d'une espèce de hache à double tranchant destiné à ma gorge. Ma seconde arme plongea dans la garde de mon adversaire, ouverte afin de porter cette unique attaque. Il rencontra le vêtement, et la chair, et les muscles, et tous se déchirèrent dans un son écœurant. Tourbillonnant vers la droite, je remontais mon épée dans le corps du malheureux, ravageant ses intestins, son estomac, puis ses poumons jusqu'à ressortir par le bas de sa gorge. Le pommeau de la même arme vint écraser l'arête d'un nez avant que la deuxième lame jumelle ne l'atteigne à l'aisselle. La chair est particulièrement tendre à cet endroit, et elle s'ouvrit pour permettre le passage de la mort. Cette dernière s'engouffra avidement dans le corps de mon ennemi, et ressortit à travers son omoplate. Le souffle de l'air sur ma peau fut la seule chose qui me prévint du coup arrivant. D'un geste aussi rapide que sans pitié, je plaçais le corps encore empalé sur mes lames en travers de l'assaut. Un morceau de bras vola dans les airs, tranché net, et un râle gargouillant s'échappa de la gorge du mourant. D'un rapide coup de pied, je poussais le cadavre sur le dernier shinobi en vie. Pris par surprise, il fut déséquilibré quelques secondes. Un premier coup, et ses jambes se désolidarisent de son corps. Un second, et seule une bouillie sanglante d'organes ravagés n'est visible en dessous de ses pectoraux. Un troisième, et sa tête vient rouler dans la terre glaise. Tout cet affrontement ne dura que quelques secondes, mais fut d'une rare violence et d'une intensité indescriptible. Une formidable quantité d'adrénaline se déversa dans l'ensemble de mon organisme, accentuant mes réflexes et chassant toute fatigue de mes muscles.
-On avance jusqu'à la place principale, le gros des troupes ennemis y sera sans le moindre doute. En avant !!
J'avais presque oublié la présence de mes alliés durant ces quelques secondes de violence pure. Je me propulsais dès lors dans un dédale de rue, suivant tant bien que mal le Kage qui n'était plus qu'une ombre devant moi. Il disparut de ma vue, et quelques secondes plus tard un bang sonore se fit entendre, aussitôt suivit d'une formidable clameur. Je débouchais presque aussitôt sur une immense place. Des piliers de marbre encadraient son contour tels les dents d'un prédateur antique, et le sol de pierre était en piteux état en bien des endroits. Le Kirijin était légèrement devant moi, m'ayant devancé de quelques instants, et Takeshi faisait face aux trop nombreux ennemis. Un corps était déjà allongé sur le sol, immobile dans une mare de sang qui s'agrandissait de seconde en seconde. Lorsqu'il nous vit, mon ami ôta sa capuche d'un geste théâtral. Un sourire se dessina sur ses traits alors qu'il nous jetait un bref regard, avant de reporter son attention sur la horde d'ennemis. Il clama alors d'une voix forte :
-Je suis le Tsuchikage du village d’Iwa, en compagnie de mon bras droit et d’un talentueux Kirijin. Et je vous condamne tous à mort, il est temps pour vous d’expier vos crimes !!!
L'effet ne fut pas celui attendu. Alors que je m'attendais à voir les hommes trembler, ou tout du moins leur détermination vaciller, rien de tel ne se produisit. Un premier homme se mis à rire, aussitôt suivi par ses compagnons. Leur hilarité était une moquerie mesquine jetée à notre visage, durcissant notre détermination. Des voix fusèrent :
-Hahaha !!! Expier nos crimes ! J'ai presque pitié de vous !
-Pauvre clown, vous serez bien moins loquace lorsque vos corps seront allongés dans la poussière !
-Ecoutez le ! Et il se prend au sérieux en plus !
-Personne n'a jamais battu le Raipa Byoron. Ce n'est pas trois ninja à la langue bien pendue qui vont y parvenir aujourd'hui... Hahah...
Son rire mourut dans sa poitrine lorsqu'un trio de balles de chakra vint se loger dans son front. Une marque triangulaire, trois points rouge sang, furent visible sur son front avant qu'il ne tombe face contre terre. Ses yeux devinrent vitreux, et son dernier hoquet fut plus près d'un pleur que d'un rire. Je gardais Cerberus braqué vers l'espace vide où s'était autrefois tenu le défunt, visant ainsi l'homme derrière lui avec une froide détermination. Les voir ainsi se moquer de mon senseï avait fait bouillir mon sang dans mes veines, et les gueules menaçantes de Cerberus avaient craché la mort sur nos outrageux adversaires. Posant ma main sur mon arme, je la rechargeais pendant deux seconde, sans baisser une seule seconde mon regard ou le canon du revolver à chakra. Les ennemis reculèrent, se regardant avec un mélange de désemparement et de peur. Puis, motivés par le poids du nombre, chargèrent vers nous en hurlant des injures. Je rengainais aussitôt mon pistolet, très couteux en chakra, et ressortit Tsuinburēdo. Les dix-huit survivants lancèrent en même temps trois salves coordonnées d'armes de jets en notre direction. D'un bref mudra, j'activais un jutsu afin de tous nous protéger.
-Saisho no kontororu no kyutai, Hogo tatsumaki - Sphère de contrôle premier, Tornade protectrice
Une tornade d'un mètre de diamètre vint nous englober, repoussant les projectiles avec aisance au loin. Protégés de toute offensive, nous eûmes quelques secondes pour contempler notre destin. Des dizaines de shurikens et de kunais ricochaient contre le mur de vent, et derrière eux couraient une horde d'adversaire. Le sol tremblait légèrement sous le martèlement régulier de leurs pas. Ce répit fut de trop courte durée. La masse de corps en charge nous percuta alors, et débuta de nouveau un instant enivrant de violence, de massacre et de fureur. Je contrôlais chacun de ces sentiments, ne les laissant pas m'emporter comme avant. Si je voulais être maître de mes actions, je devais toujours conserver une prise sur mes émotions. C'était donc avec une froide efficacité que j'abattais mes katanas, coupant le fil de la vie d'un simple geste, protégeant le mien avec de multiples parades. A mes côtés, mes alliés faisaient de même. Trois porteurs de mort œuvrant dans un but commun. Trois porteurs de mort accomplissant ce pour quoi ils étaient nés. Trois porteurs de morts travaillant de concert pour achever leur sinistre œuvre.
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Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Lun 12 Nov - 20:18
A peine les portes furent elles tombées que le combat s'engagea contre les forces Nukenins. Mes deux camarades étaient très impressionnants de par leurs gestes rapides et précis : des coups meurtriers pour ne laisser aucune chance, des coups pour ôter la vie en une fraction de seconde, des coups chargés de haine s'abattant en pluie sur les corps des nukenins qui se trouvaient sur leur chemin.
Après ses deux premières victimes, le Tsuchikage s'immobilisa un instant comme pour se préparer au carnage à venir ou plutôt pour laisser le temps à la peur de s'immiscer dans les coeurs des shinobis devant lui. Rapide comme un éclair, il s'élança fauchant les corps sur son passage sans ralentir comme s'ils ne constituaient aucun obstacle pour lui tant et si bien que je le perdait rapidement de vue. Je restais pourtant plus concentré que jamais. Les ninjas devant nous ne présentaient pas le moindre intérêt, tout au plus quelques bandits de bas-étage. Ce n'était sans doute pas eux qui avaient pu percer les défenses de la ville. Eux n'étaient que des pilleurs sans ambition, qui suivaient sans doute leur leader pour apaiser leurs envies les plus répugnantes par le vol, le saccage ou le viol. Je tâchais donc de les abattre sans utiliser mes ressources ce qui ne présentait pas la moindre difficulté pour des ninjas du niveau de notre équipe.
*Je ne comprends pas. Avec tous les morts déjà faits, nous n'avons encore rencontré aucun adversaire de valeur. Est-ce leur chef qui les envoie au massacre pour nous ralentir ? N'y a t'il vraiment rien à retenir chez ce Raipa Byoron ? *
Poursuivant ma course meurtrière tout comme le fil de ma pensée, j'arrivais finalement dans la place où nous attendait le Tsuchikage , fier, impérieux et intimidant envers nos ennemis. Ce grand homme avait parlé et la sentence était tombée : la mort. Loin de prendre la menace au sérieux, certains le raillèrent; une erreur funeste. Alors que le corps de l'un des leurs s'effondrait sans vie, une mélange de peur et de colère s'empara de la foule qui nous bombarda de projectiles. Je me tenais prêt à réagir mais Zafura avait pris les choses en main et nous en protégea.
La foule s'élançait vers nous comme une meute de fauves dans le désordre le plus complet. J'avais beau avoir toutes les raisons d'être en rage et furieux, je me maitrisais parfaitement. La colère peut mener à toutes sortes d'erreurs et dans un combat de cette importance, rien ne doit être laissé au hasard. La masse grouillante approchait de nous et je ne savais quoi penser. Eux-aussi n'étaient sans doute que du menu fretin, alors où se cachaient les maîtres de toutes l'opération, les gros-bras qui avaient abattu les défenseurs de la ville? Il ne fallait pas perdre de temps avec eux. L'ennemi n'était sans doute pas loin et il fallait lui laisser le moins de temps possible pour se préparer.
Dix-sept hommes de mains contre trois ninjas d'exception. Le résultat était prévisible et ne se fît pas attendre. Quelques secondes plus tard, leurs corps gisaient sans vie sur cette place qui était maintenant rouge de leur sang. Je me retournais vers le Tsuchikage et son ami.
Ce n'est que du menu fretin. Où sont nos ennemis ? Tout ceci n'est pas normal. Quel chef envoie ses hommes se faire massacrer si futilement ? A moins que ... ce ne soit qu'un piège ?
Inquiet, je fixais le décor autour de nous avec une vigilance accrue mais rien de visible ne laissait à soupçonner une embuscade ou un piège quelconque. Pourtant, maintenant que le combat avait cessé, le silence était retombé sur cet endroit et plus aucun son n'était audible si ce n'est un grésillement suspect. Je venais de comprendre et regardant les visages de mes compères, je sus qu'ils avaient compris eux aussi; les mots étaient inutiles. Avec une rapidité surprenante nous nous écartâmes du centre de la petite place ,où étaient sans doute cachés quelques explosifs, et qui explosa ,l'instant d'après, sous une gerbe de flammes et d'étincelles. Fort heureusement, nous n'étions pas n'importe qui et nos réflexes nous avaient permis de nous en tirer indemnes.
Je retire mon avis. Il y a vraiment des êtres méprisables et irrécupérables. Sacrifier ses propres soldats comme des pions ...
Je maitrisais tout de même le contenu de mes paroles. Les Kages avaient souvent à faire des sacrifices ou à prendre de lourdes responsabilités même si cela n'avait généralement rien de comparable au fait d'envoyer volontairement des hommes-kamikages. La fumée s'était partiellement dissipée et on pouvait deviner au loin un homme ,sans doute, sans doute un éclaireur qui venait pour constater les dégâts et s'assurer de notre mort pour son chef.
Takeshi Kyo Yondaime Tsuchikage
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Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Mar 13 Nov - 16:55
Je fus vraiment très étonné de constater que menaces ne furent pas prises au sérieux le moins du monde. Et c’était vraiment peu de le dire. Toute cette petite foule se mit à rire suite à mes mots. Ils se mirent à me railler, comme si j’étais drôle, comme si je ne semblais pas sérieux. Et pourtant, je l’étais vraiment, oh ça oui, plus que jamais. Je n’étais pas ici pour m’amuser, mais pour délivrer un village de l’emprise sous laquelle il était. Mais tous ces abrutis préféraient se moquer de moi. D’ailleurs, le dernier qui le fit récolta une bien étrange surprise. Trois balles du cerberus de mon bras droit et ami. Vraisemblablement, il avait bien moins supporté que moi ces moqueries. Il faut dire que je connaissais homme plus patient que mon grand ami, ça c’était clair et net. Devant le choc de la mort d’un des leurs une fois de plus, ils firent mine de renoncer au combat. Mais même s’il l’avait fait, j’aurais pris leurs vies. Poussés par l’effet du nombre, ils nous attaquèrent. Ils étaient au nombre de 18 environ. Et à en juger la façon dont ils lançaient l’assaut, nul doute qu’ils étaient peu puissants. Lorsque la masse arriva enfin sur nous, j’avais eu le temps de faire sortir mes lames secrètes. Et j’étais fin prêt à causer de nouveau la mort dans les rangs de nos ennemis.
Le premier homme qui se mesura à moi tenta de m’asséner un coup d’estoc avec son katana. Avec la lame droite, je parais sans peine le coup, tandis que de la gauche, je perforais d’un coup vif et précis sa carotide. Il lâcha alors son arme et porta ses mains à son cou, comme pour tenter d’arrêter l’afflux de sang. Pour terminer avec lui, je lui portais alors une série de coup avec mes lames, ce qui ressemblait à un enchainement de coups de poings, sauf qu’avec les armes placées au niveau de mes avants bras, ceci était meurtrier. L’homme tomba au sol et lâche un dernier râle d’incompréhension. Il faut dire aussi que tout cela s’était déroulé à une vitesse incroyable. Pas découragé pour un sou, c’était maintenant au tour de deux hommes de m’attaquer simultanément. L’un armé lui aussi d’un katana et l’autre d’un simple kunai et d’une poignée de shuriken. Le premier effectua un arc de cercle avec son arme, pendant que son allié lançait sur moi sa volée de petites étoiles. Mes gants étaient assez durs pour que je me permette de saisir à main nue la lame de mon adversaire, ce que je fis donc. J’ai tiré d’un coup sec tout en esquivant la volée de shuriken en me décalant sur ma droite et en me baissant légèrement. L’homme qui tenait peu de temps auparavant la lame tituba sous l’effet de mon désarmement. Je saisis donc l’occasion pour envoyer la lame au niveau de son cœur. Mais je fus interrompu par son allié qui me contra tant bien que mal avec son kunai. Résulta, je ne fis qu’effleuré la poitrine de l’homme. Armé de son kunai, son ami tenta de venir planter sa lame au creux de ma gorge, ce qui scella le destin de son allié. Je m’emparais rapidement de sa main, et, tout en me décalant sur la gauche, le propulsait vers son pote. Le sang gicla ensuite, lorsque la lame entra en plein dans poumon de l’homme. Terminant mon bel enchainement, je plantais avec puissance le katana dans la nuque de mon opposant, maintenant de dos après avoir lui-même assassiné l’homme qu’il protégeait. Derrière moi à deux mètres, un type commença à se ruer dans ma direction. Il se stoppa après que j’ai lancé sur lui le katana encore dégoulinant de sang. Mais la blessure ne semblait pas mortelle, alors à genoux, il tenta de sortir de son ventre l’arme qui le faisait souffrir. Considérant qu’il n’était plus une menace immédiate, je m’occupais de trancher la gorge d’un autre ennemi, puis de venir enfoncer ma lame empoisonnée dans un autre. Voyant que l’homme à terre venait de retirer le katana, je décidais de l’achever avec une salve de fléchettes empoisonnées. Je pointais le bras droit vers lui et appuyais sur un mécanisme. Libérant ainsi trois petits senbons qui vinrent se loger au niveau de son cœur. Voyant ma puissance et l’inefficacité des assauts contre moi, les hommes restant préféraient tenter leurs chances avec mes alliés. Ce qui ne se révéla pas plus fructueux pour autant. Pendant ce temps, je me chargeais de recharger mon pistolet, remettre une salve de senbons, et enfin changer de lame empoisonnée. C’est quand j’en eu terminé que le combat cessa.
Le Kirijin fut le premier à rompre le silence. Il se retourna vers Zafura et moi afin de nous dire quelques mots. Mais je ne fis pas attention à ses propos, j’étais trop occupé à vérifier quelque chose. Durant le combat j’avais cru apercevoir sur un ennemi ce qui ressemblait à un explosif. Mais n’étant pas sûr, je vérifiais en fouillant le corps du cadavre. Avec effroi, je constatais qu’il s’agissait là d’un bon paquet de parchemins explosifs. Alors, en chœur, une multitude de parchemins se mirent à grésillés. Voyant Zafura proche d’un des cadavres, je ne pris pas même le temps de réfléchir. Mentalement j’activais une première porte céleste pour gagner en vitesse. M’élançant à toute vitesse, je saisis mon ami en l’attrapant tel un joueur de football américain. Le tenant fermement, je sautais afin de nous emmener sur un toit et donc échapper à l’explosion. J’atterris au moment même où l’explosion retentit. Mon ami emporté par l’élan s’écrasé au sol un mètre plus loin. Pour Zafura, nul doute que tout cela avait été désagréable, en fait cela devait en quelque sorte ressembler à un bon gros plaquage. Mais bon au moins, il était vivant, et en parfait état. Je lui lançais un sourire avant de m’excuser.
- Zafura, pardonne-moi de t’avoir brusqué à ce point, mais je voulais m’assurer moi-même que tu n’aurais rien. Mais bien sûr je sais que tu t’en serais tiré. Enfin, j’ose le croire Hahahahaha !!!
Je fis craquer mes doigts en attendant que le Kirijin nous rejoigne. Il dit alors le fond de sa pensée concernant ce qui venait de se dérouler. Bien que je sois en parti d’accord avec lui, il ne savait pas ce que c’était d’avoir à prendre des décisions de grandes importances qui aboutirait sur le succès d’une mission ou la mort d’éléments. Mais bon, je ne pouvais pas lui en vouloir de penser de cette manière, il n’était pas en position de prendre ce genre de décision. Bien il allait sûrement falloir avancer et trouver de nouveau ennemis. Nous venions à peine de tuer la moitié des hommes du Raipa Byoron après tout. J’étais sur le point d’ordonner à mon groupe de reprendre notre chemin lorsqu’un groupe de six hommes arriva sur la place principale. Ils se mirent alors en ligne, comme au garde à vous. Ils étaient vêtus eux aussi de l’uniforme bleu de leur organisation. Mais ils possédaient une capuche qu’ils mettaient, ceci accompagné d’un masque des forces spéciales de Taki, qu’ils avaient sans le moindre doute volé. S’ils portaient ces masques, c’est qu’ils avaient donc réussi à éliminer leurs anciens propriétaires. Aussi je pensais qu’ils formaient l’actuelle troupe d’élite du Raipa Byoron, ce qui en faisait sûrement de très bons ninjas. Alors que je les observai toujours, un dernier homme fit son apparition devant eux, et se mit à me fixer droit dans les yeux. Du moins c’est ce je pensais, mais je ne pouvais pas en être sûr car il portait un masque sur le bas du visage et une capuche. Il me fit alors un simulacre de révérence, ce qui m’étonna vraiment beaucoup. Il retira sa capuche et commença à parler.
Spoiler:
-Takeshi, mon ami. Te voilà enfin !! Mais peut être que tu apprécie dorénavant plus que l’on te nomme Tsuchikage-dono ???
Ce n’est pas le fait qu’il connaisse mon nom qui me laissa sans voix. Non presque tout le monde le connaissait, j’étais un Kage après tout. Non c’est le visage de l’homme qui me laissa littéralement sur le cul. Car je le connaissais, oh ça oui, et depuis très longtemps.
-Mais…je…ce…c’est bien toi Takou ?
L’homme explosa alors d’un rire malsain pendant quelques secondes. Quand enfin il reprit son sérieux, il croisa les bras et me fixa avec un air amusé.
-Eh bien oui comme tu le vois mon vieil ami. Bien, je n’ai pas envie de discuter en présence de tes petits toutous. Rejoins-moi devant le palais du village. Il montra alors ses hommes. Ne t’en fais pas pour tes chienchiens, ils auront de quoi s’amuser avec ceux là. A plus !!!
Et il disparut alors aussi vite qu’il était arrivé, enfin, non, pas réellement, mais aux yeux de mes compagnons cela y ressemblait fortement. Il s’était juste tiré en courant, à une vitesse vraiment impressionnante bien entendu. Sans perdre trop de temps, je sortis de ma sacoche deux kunai. J’en donnais alors un à chacun de mes alliés, sans même me retourner. J’étais bien trop préoccupé par la présence ici de Takou…
-Ce sont de simples armes, mais elles sont imbibées d’un poison anesthésiant fait maison. Il est très efficace et fait vite effet. Je vous charge de vous occuper de ces hommes. Ils ont l’air assez forts pour que vous ne vous préoccupiez pas de ce que je fais de mon côté. Ne me suivez pas, c’est un ordre !!!
Peut être étais-je passé pour un salaud auprès d’eux, mais je savais pertinemment qu’ils n’étaient pas le moins du monde de taille face à Takou. De nous trois, j’étais le seul à pouvoir lui faire face. Bien, il était temps de partir à sa recherche. Je croisais mes bras devant moi et commençais à me concentrer. Sans bouger, j’activais la deuxième porte. Et quelque secondes plus tard, j’activais la troisième. Ma peau prit une teinte rouge, les veines de mon visage ressortirent, et mes yeux devinrent blancs. Je fis un geste vers le bas avec mes bras, ce qui fit se fissurer le sol à mon emplacement. Instantanément, je fonçais telle une flèche à la poursuite de Takou. En passant près des Anbu du Raipa Byoron, je décidais d’aider mes compagnons en éliminant l’un d’entre eux. Je me contentais juste de saisir le visage de l’homme de ma main. Avec ma vitesse folle et ma puissance, je lui écrasais la tête contre un mur. Elle explosa alors en partie et son sang se répandit sur tous mes vêtements. Sans perdre de temps, je repris ma route, allant bien trop vite pour être suivi ou attaqué par quiconque. Takou, tu allais devoir m’expliquer bien des choses….
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Zafura Aki Bras Droit du Tsuchikage
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Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Sam 17 Nov - 11:24
Un fragment de haine engendre un déchainement de violence
Le combat qui se déroula fut aussi court que brutal. Je le débutais comme à mon habitude, par un coup horizontal de mon katana droit, qui décapita le premier ennemi à tomber sous ma lame. Un second coup, d'estoc cette fois ci, perfora l'estomac et les intestins du même homme, avant de ressortir de l'autre côté de mon adversaire. Un bruit mat se fit entendre lorsque, avec son élan, son corps s'écrasa sur ma garde. Du sang vint se répandre aux sur moi, éclaboussant mon visage et mes armes. Les deux lames jumelles se teintèrent d'un rouge vermeil alors que leurs gravures s'imbibaient de sang. Les formidables dessins brillaient de la teinte caractéristique du liquide vital. La vision que j'offrais était tout simplement terrifiante. Un démon sanglant, plongeant sous les assauts et délivrant la mort, armé de reliques d'une beauté et d'une cruauté incomparable. Un second ennemi bondit sur moi, et frappa en diagonale au niveau de ma tempe avec son tanto. Au lieu de bloquer sa lame, comme un épéiste l'aurait fait, je plongeais dans son coup. Mon bras gauche se leva, et vint se placer dans la trajectoire du poignet ennemi. Son assaut fut donc stoppé net à quelques centimètres de mon crâne. Pendant à peine une seconde, il tenta de forcer pour me faire plier, mais la lame qui vint lui labourer la cage thoracique le fit lâcher prise, aussi bien sur son arme que sur sa vie. Trois autres ennemis me firent dès lors face. Après une rapide série de trois mudras, je créais un trio de sphères composées d'air comprimé. Ces dernières fusèrent alors à une vitesse folle vers mes ennemis, qui ne purent les esquiver. Projetés en arrière par l'impact, à peu près aussi puissant qu'un coup de poing, cela les déstabilisa durant une poignée de seconde, poignée que je mis immédiatement à profit. Tel un rapace affamé, je plongeais sur l'ennemi le plus proche. Je l'avais cependant sous estimé, et le coup fatal que je lui portais fut bloqué par la lame de son Daïshiru. La spécificité de cette arme, à savoir la présence d'un crochet à sa base, s'abaissa sur mon katana, le bloquant dans une froide étreinte métallique. D'un geste du poignet, il me désarma, envoyant voler au loin ma précieuse épée. Cette dernière vint se planter dans le sol, garde vers le haut, à environ quatre mètres de moi. Une distance faible, mais très difficile à parcourir en plein combat. Je devais de plus agir vite, avant que ses coéquipiers ne viennent lui porter secours. Armé d'une seule de mes Tsuinburēdo, je ne tiendrais pas plus de quelques instants face à eux. J'avais donc le temps d'un battement de cœur pour me sortir de cette situation délicate...
Je grommelais entre mes dents une insulte envers moi même, maudissant ma confiance exacerbée. J'avais failli à cause de cela, et je sentais une grande honte quand à cet échec face à des guerriers inexpérimenté. Après cette mission, je devrais aller méditer au temple d'Iwa sur cette erreur. Mais pour le moment, j'avais un ennemi à tuer. Des années de combat et d'entraînement se fusionnèrent dans mon esprit pour former une ruse habile. Je reculais d'un bond de mon adversaire, avant de revenir vers lui en hurlant. Un sourire cruel vint fendre sa face torve devant une attaque aussi grossière. Je levais mon bras droit, mon katana accrochant la lueur du soleil. Je fis alors pivoter ma lame, et ainsi réfléchissait ce rayon vers ses yeux. Ébloui de la sorte, il leva presque par réflexe son bras devant ses yeux, offrant ainsi une faille énorme dans sa garde. Je changeais alors rapidement de main, faisant passer mon Tsuinburēdo du côté gauche. Ainsi, j'étais placé idéalement pour exploiter la faille. Un nouveau corps vint donc s'écraser sur la place. Tout ce combat avait duré dix secondes au maximum, mais malheureusement ce fut assez pour permettre aux deux autres assaillants de reprendre leurs esprits. L'un des deux resta en arrière, faisant tournoyer la lame de son Kusari-gama avec force. Le second s'avança vers moi, son Ninja-Tô balayant l'air devant lui pour tenter de m'intimider. Inutile, et mortelle erreur. Ses mouvements étaient prévisible, sa garde quasiment inexistante. Il mourut exactement onze seconde après le premier. Mon dernier adversaire projeta alors vers moi la faucille accrochée à une chaîne qui lui servait d'arme. Le maniement de cette dernière est d'une rare complexité, et les guerriers capable de l'exploiter à la perfection sont d'une rareté inimaginable. Et il n'en faisait pas partie. Bien que le coup arriva à ma hauteur, je le déviais avec facilité du plat de ma lame. La faucille vint se planter dans le dos d'un autre guerrier juste à côté de nous. Occupé à combattre le Kirijin, il ne comprit pas la raison de cette blessure subite venant de son dos. Lorsqu'il se retourne, éberlué, il ne rencontra que la mort sous un de mes coup. Je récupérais alors son Falchion, une épée aux proportions massives, et le jetait de toute mes forces vers mon adversaire. Un ninja aurait réagi. Lui resta stupéfait devant la mort qui fonçait vers son torse. La lame déchira la chair, les muscles, brisa les os, et vint se planter dans le sol derrière lui. Son corps descendit lentement vers le sol, toujours empalé, dans un bruit humide.
Autour de moi, le combat était fini. Aucun de nous n'était blessé. Je récupérais mon second katana et les rangeais dans leurs fourreaux après avoir essuyé le sang sur l'uniforme d'un ennemi défunt. Notre allié de Kiri se tourna vers nous.
-Ce n'est que du menu fretin. Où sont nos ennemis ? Tout ceci n'est pas normal. Quel chef envoie ses hommes se faire massacrer si futilement ? A moins que ... ce ne soit qu'un piège ?
Il avait raison. Malgré mon erreur critique, le combat avait été relativement facile. Pour combattre un Kage et deux ANBU, n'importe quel chef capable de prendre Taki par coup d'état aurait su que des soldats de base, sans entraînement ninja poussé, n'avaient aucune chance de victoire. Je regardais autour de moi, détaillant chaque bâtiment à la recherche d'un quelconque ennemi en embuscade. Mais le danger ne venait pas d'en haut. La mort venait du sol. Le grésillement ne devint audible que quelques instants après que j'ai aperçu les explosifs sur les corps de nos ennemis. Une bouffée d'adrénaline, mon chakra se mit aussitôt à entrer en ébullition. Alors que je m'apprêtais à m'envoler à l'aide d'une de mes techniques, je vis un éclair de chair bondir vers moi. Avant que je ne puisse comprendre ce qui se passait, je me retrouvais sur un toit. Projeté en arrière par la violence de l'impact, je touchais le sol lourdement au moment précis où l'explosion ravagea la place en contrebas. Fourbu mais indemne, je me relevais et vit alors le regard amusé que me jeta Takeshi. A ses côté, Mamoru était lui aussi vivant, et sans la moindre trace de blessure. Un mince sourire vint flotter sur mes lèvres, et ce dernier s'agrandit pour barrer tout mon visage lorsque mon ami prit la parole.
- Zafura, pardonne-moi de t’avoir brusqué à ce point, mais je voulais m’assurer moi-même que tu n’aurais rien. Mais bien sûr je sais que tu t’en serais tiré. Enfin, j’ose le croire Hahahahaha !!!
Un rire faillit jaillir de ma gorge tant mon amusement était grand. Il m'avait tout simplement plaqué pour me protéger de l'explosion. Il aurait très bien pu tout simplement me tirer par le bras, ou me soulever, mais il avait choisi un plaquage. Il m'étonnerait toujours, et m'amuserait toujours.
-Je retire mon avis. Il y a vraiment des êtres méprisables et irrécupérables. Sacrifier ses propres soldats comme des pions ...
Il avait raison en un sens. Mais parfois, la guerre exige des sacrifices. Une diversion peut faire pencher le cour de la bataille, mais condamnera l'équipe chargée de cette lourde tâche. J'épaulais Takeshi depuis son ascension au grade de Kage. Je l'avais aidé à prendre des décisions difficiles parfois, des décisions qui avaient coûté cher en vie humaine pour obtenir une simple victoire. Envoyer des guerriers mourir n'est pas un choix que l'on fait facilement. Pourtant, le bonheur du plus grand nombre doit parfois passer par la mort de certains. De plus, chaque Kage va bientôt devoir prendre un grand nombre de décisions de ce type dans les temps à venir. La guerre signifierait des batailles, des missions derrière les lignes ennemies, des infiltrations et autres missions à risque. Lorsque l'on choisirait les shinobi à y participer, nous mettrons par cette décision un grand nombre d'entre eux dans les bras de la mort. Il n'y a pas de bataille sans mort. Et si un jour je devais moi même me sacrifier, je le ferai sans hésiter. Le jour où j'ai accepté de devenir un ninja, j'ai scellé un pacte avec la mort. Je ne mourrai pas de vieillesse, pas de maladie, mais bien au combat, entouré par mes ennemis. J'étais mort depuis mon entrée dans les rangs des shinobis.
Un mouvement sur la place attira mon attention. Six nouveaux guerriers venaient d'arriver, mais contrairement à ceux que nous venions d'exterminer, ils semblaient disciplinés. En ligne, dans un semblant de garde à vous, ils ne nous portaient pas la moindre attention. Du mins en apparence. Malgré la capuche bleuâtre dissimulant leurs traits, j'aperçus le regard que l'un d'entre eux me jetait. Un regard à la fois haineux et amusé. Et moi même, je le reconnus malgré la distance. Makesan, déserteur de Suna. Je l'avais traqué lorsque j'étais autrefois dans les rangs de la police de Suna, et toujours il m'avait échappé. Il restait un de mes seuls échecs, et l'occasion m'était donné de pouvoir rectifier cela. Un sourire vint balayer son visage avant qu'il n'enfile un masque des forces spéciales de Taki. Il semblerait que l'élite du Raipa Byoron se tenait devant nous. Tous se raidirent soudainement, alors qu'un septième ninja arrivait devant eux. Il s'arrêta devant la ligne parfaite, et se tourna vers nous. Une révérence ironique lui courba l'échine, et il retira alors la capuche qui masquait le haut de ses traits. Malgré la cagoule masquant le bas, il prit la parole d'une voix distincte et compréhensible malgré la distance.
-Takeshi, mon ami. Te voilà enfin !! Mais peut être que tu apprécie dorénavant plus que l’on te nomme Tsuchikage-dono ???
Un immense katana était accroché à sa ceinture, et sa ressemblance avec mes armes était troublante. La même garde, avec les même motifs. La même forme légèrement courbe. Qui était-il pour posséder la troisième épée ? Les gravures sur le plat de mes lames comportaient toute le même symbole vers la garde. Trois katana entrecroisé. J'avais pendant longtemps pensé que ce n'était que la signature de l'artisan, mais à présent que le troisième sabre était devant moi, je compris le sens. Tsuinburēdo, les lames jumelles, possédaient en fait une grande sœur. La conception de cette dernière avait été manifestement la priorité du forgeron, qui avait ensuite forgé Tsuinburēdo. C'était donc une arme d'une formidable puissance que cet homme détenait. Mais comment avait-il mis la main dessus ? Cette question resterait probablement sans réponse. Mais la seule certitude que j'avais était que cette arme ne pouvait rester entre ses mains. Elle devait rejoindre ses sœurs.
-Mais…je…ce…c’est bien toi Takou ?
La voix de Takeshi me fit faire volte face. Je ne l'avais jamais entendue aussi teintée de doute et de stupeur. Qui était donc ce Takou ? De plus en plus de questions germaient dans mon esprit.
-Eh bien oui comme tu le vois mon vieil ami. Bien, je n’ai pas envie de discuter en présence de tes petits toutous. Rejoins-moi devant le palais du village. Ne t’en fais pas pour tes chienchiens, ils auront de quoi s’amuser avec ceux là. A plus !!!
Et il disparut, enfin du moins il partit très vite. Je ne l'avais jamais dit à Takeshi-sama, mais à force de m'entraîner et de combattre à ses côtés, mes yeux s'étaient habitués à sa vitesse fulgurante. Je n'étais pas capable de comprendre avec précision chacun de ses mouvements, mais il ne semblait pas se téléporter comme cela était le cas auparavant. Je voyais sa trajectoire, ses mouvements extrêmement flous, mais je pouvais les distinguer tout de même. Takeshi brûlais de fureur, je le voyais bien. Tout dans son attitude lorsqu'il nous donna les deux kunaïs le trahissait. Sa voix vibrait de cette colère lorsqu'il nous dit :
-Ce sont de simples armes, mais elles sont imbibées d’un poison anesthésiant fait maison. Il est très efficace et fait vite effet. Je vous charge de vous occuper de ces hommes. Ils ont l’air assez forts pour que vous ne vous préoccupiez pas de ce que je fais de mon côté. Ne me suivez pas, c’est un ordre !!!
Il croisa alors les bras, et je sentis une formidable émanation de chakra. Il était en train d'ouvrir les portes de chakra. Juste avant qu'il ne s'élance à une vitesse totalement surhumaine, je lui répondis d'une voix forte :
-Ordre refusé
Il disparut, réapparut en contrebas du toit au niveau des ennemis. Un clignement d'œil, un crâne fracassé contre un mur. Je le vis à peine lorsqu'il s'élança de nouveau à la poursuite de son ennemi, nous laissant encore cinq adversaires à affronter. Je regardais alors mon allié, Mamoru, et sans un mot nous descendîmes du toit. Nos ennemis s'étaient dispersés sur la place, et leurs armes étaient mise au clair. Nous aussi nous sortîmes nos armes, et pendant quelques secondes les deux camps ne firent que se fixer avec haine. Nos ennemis se séparèrent en deux groupes, l'un de trois se dirigeant vers Mamoru, l'autre de deux, Makesan compris, venant vers moi. Juste avant que nous ne nous séparions, je posais une main sur l'épaule de mon allié.
-Bonne chance. Et essaye de pas mourir, on a encore un paquet de ces salauds à tuer. Bon combat...
Ce n'était pas à prendre sous le sens de l'ironie, mais je tenais vraiment à ce qu'il ne meurt pas. Bien que je ne le connaisse pas depuis longtemps, avoir combattu à ses côtés avait créé un lien. Il était actuellement mon frère de bataille. Il ne devait pas tomber...
Dernière édition par Zafura Aki le Jeu 22 Nov - 16:45, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Dim 18 Nov - 15:47
L'individu aperçu à travers la fumée n'était autre qu'un certain Takou. Il s'agissait de toute évidence d'un combattant de première main et il n'était pas venu seul. Sa garde personnelle formée de 6 ninjas d'exception se tenait en ligne derrière lui . Chacun de ses membres se tenait droit et fier , durant cette procession silencieuse. Leurs visages étaient à demi-cachés par des foulards et on ne trouvait nulle trace de leur bandeau. Il y avait fort à parier qu'il ne jurait plus maintenant que par le nom de Raipa Byoron à défaut d'un village. Les cicatrices qui parsemaient la partie de leur visage visible et leurs avant-bras mis à nu ne laissait planer aucun doute quand à leurs qualités de combattants.
Le Tsuchikage avait visiblement une affaire personnelle à régler avec le chef ennemi. Tous deux venaient de partir rapides comme l'éclair pour sans doute s'adonner à quelques retrouvailles sanglantes. Lors de sa fuite, le Kage avait eu le temps de nous donner à mon allié et moi, un kunai recouvert de poison. Une délicate attention si ce n'est que je me battais la plupart du temps à main nue. Il avait eu l'occasion d'éliminer un des ennemis ce qui réduisait leur avantage du nombre face à nous. Un détail qui ne serait pas de trop dans ce combat sans doute déséquilibré. Depuis qu'il était parti, un calme plat et mystérieux régnait sur la scène et venait comme étouffer les échos au loin. Nos deux groupes se regardaient pour s'évaluer sous la brise légère. En face de moi, un groupe de 3 ninjas et en face de Zafura un autre groupe de deux.
Les adversaires qui me faisaient face ne me rappelaient personne en particulier bien qu'il soit difficile de les reconnaître avec leurs visages couverts. Tous les trois ,bruns aux yeux verts, faisaient à peu près la même taille , la même corpulence et partageaeint même leur démarche. Je peinais à les différencier, il s'agissait peut être de triplés. Je restais plongé dans mes spéculations quand une goutte d'eau d'un des toits voisins vînt à tomber sur le sol de marbre. Le bruit presque imperceptible de cette minuscule goutte sonna ,comme un coup de fusil, le début des hostilités. Les trois adversaires se jetèrent sur moi comme un seul homme, kunai en main pour échanger les premiers coups. Je parais le premier de mon propre Kunai avant de tourner sur moi-même sur ma droite , esquivant ainsi le second coup qui m'était destiné, parant le troisième de la paume de la main grâce à un rapide Setsudan Daki (lame d'air) avant de glisser par terre pour tenter une balayette qui n'eût pas le moindre effet. Chacun esquiva facilement d'un saut en arrière et en profita pour se repositionner. J'étais cerné.
Le trio avait de toute évidence l'habitude de se battre ensemble et prenait avantage de sa supériorité numérique. Ils s'élancèrent à nouveau en m'attaquant de chaque côté à la fois, dans ses conditions impossible de m'en sortir simplement avec quelques pirouettes. Pourtant je savais comment me sortir de ce genre de situation, il suffisait de foncer vers celui en face de moi pour ne pas avoir à les affronter tous en même temps. Concentrant le chakra dans mes jambes je bondissais comme un tigre vers lui qui semblait surpris de ma réactivité.
Je voyais clairement une fenêtre pour en profiter et je m'apprêtais à porter un coup à son foie mais c'était sans compter sur ses deux compères qui venaient à son aide. Leurs kunais jetés se dirigeaient l'un vers ma nuque , l'autre vers mes reins et m'obligeait à m'arrêter dans mon élan pour les esquiver. D'un seul geste, je me baissais pour leur échapper de justesse avant de parer le kunai du shinobi en face de moi qui venait de reprendre ses esprits pour lui donner un coup de pied au plexus ce qui l'envoya bouler à quelques mètres avec tout au plus quelques égratignures. Il se releva d'un bond pour que leur petit groupe puisse reprendre la même configuration.
*Etrange, ils ont pris davantage de recul. De toute évidence, ils ne feront pas le poids en taijutsu et ils le savent maintenant ... alors .. qu'est-ce qu'ils préparent ? *
*Signes*
Kâton - Koku Endan ! x3
J'étais pris en tenaille par trois énormes boules de feu qui me fonçaient dessus. Elles seraient sur moi dans une fraction de secondes. Je me projettais dans les airs, la seule échappatoire possible.
*Signes*
Fûton - Karamu Tenkuu !
Projeté par une colonne d'air à près de 10m de haut, j'échappais de peu à l'explosion violente qui m'aurait surement importé. Mes adversaires s'étaient aperçus de ma fuite et je lisais leurs intentions à leur manière de me regarder. Dans les airs, je n'avais plus d'appuis et je ne pourrais donc pas esquiver la seconde attaque. Le Fûton ne me serait d'aucun secours puisqu'il renforcerait Kâton. Je tentais donc de gagner du temps en lançant un kunai à chacun d'entre eux ce qui fût sans effet. Il esquivèrent d'un simple pas de côté, à peine gênés.
*Signes*
Kâton - Koku Endan ! x3
*Signes*
Bûshin !
J'étais plein de ressources. Aidé par mon clone, je me projetais au sol pour éviter une nouvelle fois l'explosion. D'un geste, je concentrais le chakra dans mes jambes pour amortir la chute et rebondir immédiatement.
*Signes
Raijin Genko!
La forte consommation de chakra induite par l'utilisation répétée de ses techniques Kâton avait quelque peu affaibli mes adversaires. Trop lent pour réagir, mon coup de poing chargé parcouru frappa de plein fouet l'opposant qui avait eu le malheur d'être le plus proche de mon point de chute. Comme à son habitude, le choc qui en résultat retentit comme un coup de tonnerre alors que son corps était projeté dans le magasin d'en face pour venir s'écraser sur la devanture visiblement mal en point. Dans un dernier réflexe défensif, il avait partiellement éviter le coup pour en réduire l'impact mais son épaule droite était en miette et il ne pouvait désormais plus faire de signes. Sonné , il s'évanouit .Je me retournais sans attendre vers ses compagnons qui me lançaient des regards noirs.
Ma réponse les avait surpris mais la partie était loin d'être jouée.
Takeshi Kyo Yondaime Tsuchikage
Nombre de messages : 40 Sexe : Shinobi's Identity Experience: (32/100) Prime: une barbe à papa
Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Mer 21 Nov - 18:06
Alors que je courais à toute vitesse, je repensais aux actes horribles de mon ancien ami Takou. Je le connaissais en fait depuis que j’avais reçus le grade de genin, il y’a de cela au moins 30 ans. Nous étions tous les deux dans la même équipe. Si on y rajoute ma femme, nous étions tous une équipe, en comptant bien sûr mon sensei Kinjiro. En fait j’avais aimé Misa le jour de notre rencontre et c’était un coup de foudre réciproque. Mais avec le temps, malheureusement, Takou avait commencé à avoir des sentiments pour ma femme. Je le savais tout comme lui, mais nous étions des amis sincères et proches. Aussi, nous feignons tous deux de ne rien savoir, et en tant qu’ami Takou faisait tout pour contenir ses sentiments. Il y’a dix ans, quand j’avais moi-même trente ans, un soir Takou, qui était ivre, tenta de violer Misa ma femme. J’avais donc été contraint de me battre avec mon meilleur ami au sein du village. Mais comme il était diminué par les effets de l’alcool j’avais été en mesure de le battre, ce qui était la seule et unique fois que j’y parvenais. Car j’avais toujours été moins fort que Takou, le seul point où je l’avais battu c’était en obtenant le cœur et l’amour de Misa. Il s’excusa de son comportement et je décidais de passer l’éponge, gardant cela entre nous trois. Mais Takou, depuis ce jour là décida de ne plus me voir, ni moi ni Misa. Quand je pris Zafura sous mon aile, Takou avait été promu au rang de Chef ANBU et il n’était plus connu de personne mis à part sa famille et la mienne. Aussi mon grand ami ignore l’existence même de cet homme là. Mais Takou, qui s’était calmé depuis un moment, explosa littéralement de rage en apprenant ma promotion au rang de Tsuchikage. Il vint m’ordonner de lui céder ma place ou il s’en prendrait à mon fils et ma femme. Je ne le reconnaissais pas là, ce n’était plus Takou, il était rongé par la haine et la jalousie à mon égard. Je refusais alors, le menaçant de l’envoyer en prison s’il continuait ses menaces. Son unique réponse fut de m’embrocher au mur avec son katana trop vite pour que je puisse esquiver. Mais les forces spéciales vinrent à mon secours et chassèrent Takou qui déserta Iwa. Comme je ne pouvais pas me permettre de le laisser en vie au vu des informations qu’il possédait, j’envoyais la moitié des Oi-nin du village à sa poursuite afin de le tuer. Et c’est ce qui me fut mentionné lors de leur rapport.
Alors bon Dieu, pourquoi donc je courais après cet homme qui devrait reposer en enfer ?!? Comment avait-il put berner ainsi mes hommes ? Pourquoi vivait-il ? Quand je l’aurais rattrapé, je lui poserais toutes ces questions, et ensuite je le tuerais de mes mains. Jamais plus cet homme ne ferait de mal à qui que ce soit, surtout pas à mon village ou à ma famille. Filant comme le vent, je savais ne plus être bien loin de mon vieil ami. Et j’avais bien raison, quand enfin j’arrivais devant le palais en question, je tombais nez à nez avec Takou. Nous étions seuls dans un immense cercle juste devant le palais du Takikage. C’était comme un immense ring au sein des habitations. Soudain, une trentaine de ninja sortirent de partout et se mirent à nous observer. Ils étaient tous armés jusqu’aux dents, et vêtus de l’uniforme du Raipa Byoron, il s’agissait donc du reste de l’organisation. C’était donc bien comme un ring, et il était là pour le combat qui allait nous opposer mon vieil ami et moi… Il était certain qu’un de nous perdrait la vie, c’était même certain, mais ce ne serait pas moi, oh ça non. Takou qui était assis jusque là se releva, l’air agacé.
-Takeshi, vraiment, ce que tu es lent, c’est fou ça quand même !! Ahhhh, qu’allons nous faire de toi…
Il ferma les yeux et afficha un air fatigué. De toute évidence, l’humour noir de mon ami n’avait pas disparut, et il s’amusait à me provoquer. Mais je n’avais aucunement envie de rire moi, j’étais là pour une affaire sérieuse. Je pris mon air le plus sérieux possible, fixant d’un air déterminé Takou, droit dans les yeux, avant de prendre la parole et de couper court à ses absurdités.
-En tant que Tsuchikage, je viens ici afin de délivrer le village de Taki et le pays des Cascades de l’emprise du…
Mais je fus alors interrompu par Takou qui parla d’une voix froide et glaciale, me fixant d’un air cruel. Vraisemblablement il en avait encore plus après moi que dans le passé…
-Takeshi, ferme ta gueule… Ici, c’est moi qui fais la loi, c’est moi qui te dis quand tu parle et quand tu la ferme !!
Ne voulant pas l’énerver plus que nécessaire, je décidais de ne plus rien dire tant que lui n’aurait pas fini de parler. Il leva les bras et montra l’ensemble de ses hommes qui se mirent à hurler en chœur. Un large sourire apparut sur son visage, il craqua alors ses doigts.
-Mon vieil ami, tu entends ceci ? Vois-tu, tous ces hommes viennent assister à ta mort. Je vais te dire comment ça va se dérouler. Nous allons nous battre toi et moi, ici même. Je prendrais mon temps, je vais d’abord te battre, et ensuite je te ferais souffrir, tout comme j’ai souffert à cause de toi durant tant d’années. Et tous mes hommes assisteront à ce beau spectacle. Et ensuite j’irais m’occuper de tes chienchiens s’ils sont encore en vie…
J’ouvris la bouche pour l’insulter, mais mes mots n’eurent pas l’occasion de sortir de ma bouche. Takou effectua vers moi un déplacement rapide. Sa vitesse était si impressionnante que je n’eus pas le temps de me défendre. Sous le coup de la surprise, il parvint à me saisir la gorge qu’il serra avec force, me faisant pousser un râle de douleur. Il approcha son visage du mien, et me murmura à l’oreille : « J’ai dis ferme ta gueule… ». Il ma lâcha alors en m’envoyant par la même occasion un mètre plus loin. Je me réceptionnais tant bien que mal pour ne pas chuter et me relevais, le fixant d’un air de colère immense. J’allais tuer cette pourriture. Concentrant mon chakra dans mes pieds, et par la vitesse octroyée par l’ouverture de trois portes, je fonçais vers Takou tel un éclair. Mon poing vint se loger pile au milieu de son visage. Je poussais alors de toutes mes forces sur mon bras pour faire voler l’homme au loin. Il décolla sous l’effet du coup et atterrit contre un mur dix mètres plus loin. Encastré dans le mur, il parvint à s’en détacher sans grand mal. Un filet se sang coulait sur le côté droit de sa bouche, il l’essuya et me regarda d’un air amusé.
-Takeshi, Takeshi, Takeshi… Ahhhh, mais crois-tu vraiment être le seul à posséder le pouvoir d’ouvrir les portes céleste ? Je sens que nous allons bien nous amuser toi et moi…
Il se remit sur pied et concentra le chakra dans son corps. Deux secondes après, sous mes yeux ébahis, il ouvrit les trois premières portes. Prenant par conséquence la même apparence que moi… Dans un même élan, nous nous lancèrent l’un vers l’autre. J’armais mon poing en direction de son visage une nouvelle fois. Mais il le bloqua sans la moindre peine. Nous étions alors à l’arrêt, quand le genou de ce dernier vint se loger au creux de mon ventre avec une puissance inouïe. Le choc de l’impact me coupa net la respiration et je crachais un léger filet de sang. Takou en profita pour place un uppercut d’une force tellement puissante que je m’envolais deux mètres dans les airs avant de retomber sur le dos dans un bruit sourd. La douleur était immense, ma respiration était coupée, et sous la violence de son dernier coup, mon cerveau avait du mal à suivre mes pensées. J’étais incapable de me relever pour le moment. Takou n’attendit pas que je puisse reprendre mes esprits avant d’attaquer à nouveau. Il dégaina son sabre, long de deux mètres, et vint le planter directement dans mon ventre. Sous la force surpuissante de son coup, la lame fissura même le sol sous mon dos et resta bloquée ainsi. Je crachais de nouveau du sang, et portais mes mains au niveau de la blessure. Takou retira alors l’épée et la rengaina. La douleur causée par son katana était vraiment très grande. Comme Takou faisait le fier devant ses hommes, je pris le temps se refermer la plaie par un de me jutsus de soin, mais cela me coûta du chakra. Mon vieil ami me saisit par le col et me releva. De nouveau il vint saisir pour cou pour m’étrangler. Je commençais d’air sous l’emprise de ses mains. Aussi je dégainais ma lame secrète de mon bras gauche et vint la planter directement dans son ventre. Sous l’effet de la douleur il sauta en arrière pour s’en protéger. Lui-même porta la main sur sa plaie. Mais je savais qu’il n’était pas, comme moi eisei-nin, aussi lui il allait devoir lutter avec cela. Malheureusement, je savais ne pas avoir touché le moindre point vital, ce qui était donc peu grave pour mon vieil ami. Au moins cela avait permit de me protéger de son étranglement. Je décidais, malgré les risques possibles que j’encourais, d’ouvrir la quatrième porte. Je me mis à concentrer du chakra afin d’y parvenir. Takou cracha par terre un peu de sang et me regarda avec toute la haine qui pouvait l’animé.
-Takeshi, espèce d’abruti va !!! Ouvre autant de portes célestes que tu voudras, je ferais de même, tu sais très bien que je suis plus rapide que toi, quoique tu fasses…
Au moment où je parvins à ouvrir la porte en question, Takou en fit de même. De nouveau, il fonça vers moi, mais dégaina ce coup-ci son katana. Mais il avait raison, j’étais vraiment moins rapide que lui, aussi je n’eus que le temps de sortir mes deux lames secrètes pour me protéger de son arme. Le métal s’entrechoqua dans un bruit très reconnaissable. Sous la puissance du coup de Takou, mes deux lames se brisèrent, brisant par la même occasion ma garde. Mon adversaire très expérimenté saisit l’occasion et logea pile dans mon foie un coup de sa main libre. Cet organe là était des plus sensibles, aussi je ne pus réussir à étouffer un cri de souffrance. Takou effectua un léger mouvement en arrière, et comme s’il laissait danser son katana, il vint me porter avec un cou en diagonale. Mes vêtements se coupèrent à cause de la lame. Et il en fut de même pour la chair de tout mon torse. Suite à son attaque, une immense et béante plaie rouge avait prit place sur mon corps. Mais il semblait que Takou n’en avait pas encore fini avec moi. Aussi, il fit bouger son arme de tel sorte qu’il me refit une plaie similaire d’un coup opposé. Et pour terminer son enchainement, il insuffla une dose immense de chakra dans ses pieds. Tout en envoyant son katana en direction de mon ventre. Alors, dans un élan d’une puissance extrême, il parvint à me planter contre le mur qui se trouvait quinze mètres derrière nous. Il lâcha alors son arme et recula d’un mètre. Comme sont arme était plantée dans mon ventre jusqu’à la garde, et que le reste de la lame était dans le mur derrière moi, je ne parvenais pas me dégager. Et il m’était impossible de cicatriser la plaie, comme l’arme y était encore. Le sang coulait à flot sur tout mon torse et je crachais perpétuellement un filet de sang par la bouche. Takou soupira alors, comme s’il était dépité…
-Franchement Takeshi, je dois bien avouer que je suis vraiment déçu, être dans un état pareil, enfin ce n’est pas digne de toi… Tu sais quoi, quand je t’aurais tué, j’irais m’occuper de ton enfoiré de fils, et puis Misa sera mienne, qu’elle le veuille ou non. Hahahahahaha !!!
Malgré toute la douleur que je ressentais, une rage sans nom s’empara de moi. J’activais la cinquième porte céleste. Soit la dernière que je savais ouvrir, autant dire qu’il était infiniment rare de me voir l’utiliser contre quelqu’un en combat. Ne faisant plus attention à la douleur, je mis une main sur la garde de l’arme. Je pris partis alors telle la lumière vers Takou, arrachant l’arme du mur au passage. Tout en continuant de tenir la garde l’arme de la main gauche, vint coller un coup à mon pire ennemi de mon autre main. Mais ce n’était pas un coup simple, il était chargé d’un chakra immense et nimbé d’une technique destruction des cellules. Mon poing était alors une véritable arme, que j’envoyais directement dans les côtés de Takou. J’entendis lors du choc de nombreuses de ces dernières se fissurer. Mon ennemi, emporté par l’incroyable force dévastatrice de mon coup s’envola et atterrit dans une maison en face. Tellement que mn coup avait été phénoménal, la bâtisse ne résista pas. Tel un boulet de canon, Takou fit s’écrouler la maison sur lui-même. Comme je manquais de chakra et que la douleur était insupportable, je désactivais toutes les portes. La fatigue me frappa soudain comme les assauts de Takou, et je tombais à genou, épuisé. Bien que cela me fis horriblement souffrir, je tirais sur la garde de l’épée afin de la sortir de mon corps. Ce qui m’arracha de nombreux cris de souffrance. Je jetais alors l’arme sur le côté et me laissait tomber sur le dos. Apposant une main sur mes plaies j’utilisais encore une grande dose de chakra pour me soigner. Enfin, tout au moins pour refermer mes plaies. Alors que je commençais à penser que j’en avais terminé avec Takou. Une explosion de puissance retentit. Regardant vers les décombres où était enfoui Takou, je le vis ressurgir, nimbé d’une aura de puissance colossale. Il était couvert de sang de la tête aux pieds, mais poussé par la puissance de la sixième porte et de toute sa fureur, il avait réussit l’exploit de ressortir de là. Son visage était tellement déformé par la colère et la soif de vengeance qu’il en était méconnaissable. Il effectua un déplacement rapide pour se retrouver juste à côté de moi. Lentement il s’empara de son katana, couvert de mon sang, et s’approcha de moi. Il leva l’arme au dessus de moi, montrant son envie d’en finir avec ce combat.
-Sale con… Regarde l’état dans lequel je suis… Takeshi…c’est terminé…voici venir l’heure…de ta…mort…
Zafura Aki Bras Droit du Tsuchikage
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Sujet: Re: Délivrer Taki [Pv Takeshi & Mamoru] Ven 23 Nov - 16:04
Mamoru ne m'adressa pas la moindre réponse, trop concentré sur le combat à venir. Seul un bref sourire vint effleurer sa bouche, la faisant frémir de manière quasiment imperceptible. Je reportais mon regard sur mes deux ennemis, et serrais un peu plus fort les manches de mes deux katanas. Une brise légère s'éleva, balayant la place une dernière fois avant qu'un nouvel apocalypse ne s'y déchaîne. Ma cape claqua derrière moi, brisant en un coup sec le silence presque irréel de la scène. Mes yeux étaient désormais rivés sur le masque de mes ennemis. Tels des prédateurs en chasse, ils se déplaçaient avec lenteur et grâce. Makesan, conformément à son habitude, se plaça légèrement plus en avant. Il était, tout comme mon senseï, un fervent utilisateur du Taïjutsu en combat. Quand au second shinobi, il me rappelait quelqu'un, mais je ne parvenais pas à me souvenir de qui exactement. Il tenait d'une main un kunaï à lame recourbée, et de l'autre composait quelques mudras, probablement afin de mieux malaxer son chakra. Des vagues d'adrénalines déferlaient dans mon corps à l'approche du combat, et tout mes sens en étaient exacerbés. J'entendis clairement le bruit de cuir des gants de Makesan lorsqu'il referma les poing, et le chuintement de lames en acier sortant de leurs fourreaux au niveau de ses phalanges. Chacune d'entre elle mesurait une dizaine de centimètre de long, et ressemblait plus à des petites dagues extrêmement effilées qu'à de véritables griffes. Soudain, un éclair d'énergie vint danser entre chaque poignard, grésillant au contact du métal conducteur. Ce fut alors que la goutte d'eau débuta sa chute. Personne ne la vit, mais son choc sur le marbre détruit de la place fut comme un gong sonné, le gong de la mort. Le combat débuta alors.
Comme un seul homme, mes ennemis bondirent vers moi. Leur vitesse était grande, mais j'avais l'habitude de m'entraîner en compagnie de mon senseï. Les suivre du regard était donc un jeu d'enfant, car comparés à lui ils n'étaient que des limaces rampantes. Ce fut le second ANBU qui débuta les hostilité, avec un coup de kunaï rapide vers mon estomac. Un coup aussi prévisible n'est que rarement utile en début de combat, mais sert plus à tester les réflexes de l'adversaire que réellement le blesser. Dans un combat banal, chaque coup essaye de tuer. Mais dans un combat de haute volée, on ne peut s'affronter de cette manière. Il faut tester les faiblesses de l'ennemi, l'affaiblir, l'épuiser, avant de pouvoir lui porter le coup de grâce. S'empresser signera votre arrêt de mort. C'est pour les tromper sur mes réelles capacités que je parais cet assaut légèrement plus tard que ce que mon instinct m'aurait fait faire. Je retins mon blocage moins d'un quart de seconde, laissant la lame s'approcher très près de ma chair. Du plat de mon katana, je la repoussais alors, grognant dans un simulacre convainquant de difficulté. Pour l'ennemi, j'étais plutôt lent, et si cette première attaque avait failli me blesser, me tuer ne serait qu'une affaire de minute. Forcer l'ennemi à tenter un coup de grâce, à vous sous estimer, et vous pourrez dès lors le vaincre.
La seconde attaque fut de nouveau au profit de mes adversaires. Un coup direct au visage de Makesan, son gantelet hérissé de lames fendant l'air vers mes yeux. Je me baissais prestement, non sans avoir levé mon katana à la verticale. Ma lame vint se faufiler entre les dagues du gant, et entailla très légèrement le cuir sans pour autant blesser la chair en dessous. Ainsi penché, mon ennemi tenta un coup de genou vers mon menton, mais je bloquais de mes deux paumes de main. Comme mon maître me l'avait appris, je contractais mes muscles seulement à l'instant précis du choc, m'évitant de m'épuiser et déchaînant ainsi ma force en un seul moment précis. Prenant appui sur sa jambe, je me relevais d'un bond en reculant. Un nouveau sifflement, et je n'eus qu'à peine le temps de bloquer un nouveau coup de kunaï de l'ANBU inconnu. Ce dernier s'était faufilé dans mon dos, mais mon subit recul l'avait pris au dépourvu. Cette attaque était rapide, mais ouvrait en grand sa garde. Le bras droit tendu, le gauche légèrement trop décalé sur le côté. Une faille ouverte. Ce shinobi n'était pas un professionnel du combat au corps à corps. Il avait un bon niveau, mais de gros défauts résidaient encore dans sa posture. Un shinobi de haute volée aurait maintenu son bras gauche à la hauteur de son torse, même lors d'un coup d'estoc. Lui avait décalé ce bras. Takeshi m'avait enseigné bon nombre d'éléments de Taïjutsu basique, sans pour autant m'apprendre des techniques de cet art ninja. Je pouvais déceler les failles dans les attaques ennemis, repérer leur équilibre, et même parfois prévoir certaines attaques. Un poing qui recule de manière infime, un visage qui se contracte une demi seconde avant l'assaut... Tant d'éléments à peine visible, mais qui me permettaient de prendre l'ascendant sur presque n'importe quel ninja au corps à corps, pourvu qu'il ne soit pas un professionnel du Taïjutsu.
Tel un serpent insidieux, je plongeais mon second katana dans cette faille. Mon centre d'équilibre se projeta vers l'avant. La vitesse de mon mouvement, la rotation de mes épaules et de mon bassin juste avant le choc. Plus de vitesse, plus de force, plus de dommage. Je fis donc couler le premier sang. L'ANBU se décala juste à temps, mais le tranchant de mon Tsuinburēdo plongea tout de même dans son flanc. Une coupure superficielle, à peine handicapante, peu douloureuse. Mais une coupure tout de même. Faire couler le premier sang lors d'un affrontement de ce niveau était très important pour le moral. L'ennemi pouvait se retrouver momentanément désemparé, et ce coup d'éclat m'offrirait probablement plus de libertés dans les prochains combats. Effectivement, le premier assaut ennemi prit fin sur cette blessure, et mes deux adversaire reculèrent de quelques pas, prudent. A deux contre un, je devais prendre soin à ne pas me faire encercler. Aussi marchais-je en diagonale, sortant du cercle qu'ils tentaient de former autour de moi. Avoir mes deux ennemis bien en vue, en face de moi. Pendant une poignée de secondes, nous nous fîmes de nouveau face. Je profitais de cette brève accalmie pour analyser le style de combat de mes adversaires. Makesan était toujours aussi agressif, plus porté sur l'offensive brutale que sur un mélange équilibré d'attaque-défense. Malheureusement, pénétrer le rideau de coup qu'il déchaînait à une vitesse fulgurante était une chose plus facile à dire qu'à faire. Son allié quand à lui souffrait de lacunes, tout particulièrement au niveau de sa garde. S'il s'obstinait à m'affronter au corps à corps, j'aurai vite fait de l'éliminer. Il était droitier, sa garde serait donc jambe droite devant. Esquiver un coup venant de sa droite serait donc plus difficile, car pivoter dans ce sens serait contraire à sa position initiale.
Mes pensées se stoppèrent la. Makesan chargea sans un bruit, son masque des forces spéciales de Taki m'empêchant de voir son visage. Était-il en colère ? Hargneux ? Ou bien calme comme la surface d'un lac de montagne ? Voir les émotions de l'ennemi permet de légèrement prédire ses actions. Un ennemi enragé attaquera bien plus qu'un adversaire apeuré. Le grondement du tonnerre précéda son attaque, un uppercut bien dosé. Je reculais sur ma jambe arrière, esquivant ainsi d'un cheveu les lames grésillantes. Un petit arc électrique vint roussir une de mes mèches, bondissant de l'acier pour enflammer leur bout. Mais ce n'était qu'une feinte, car la véritable attaque venait de son second poing. Je ne pus le bloquer tant ma surprise était grande. Il plongea dans mon ventre, me coupant net la respiration. Une douleur s'éleva alors du plus profond de mes intestins endommagés, ravageant mon corps tel une tornade furieuse. Un seul coup, et déjà tant de souffrance ? Je n'avais pourtant pas présumé de mes forces. Ni sous estimé Makesan. Il était tout simplement aussi fort que lors de sa désertion, si ce n'est plus. Son Taïjutsu s'était amélioré, mais quand était-il de ses jutsus Raiton ? Je me souvenais encore avec douleur de son redoutable dragon de foudre. Il avait décimé une escouade entière seulement avec cette technique, éparpillant les corps avec une terrible facilité. A chaque fois que j'étais parvenu à le rattraper, il avait utiliser cette technique pour s'en sortir. Un seul jutsu, mais au potentiel inégalé, pouvant servir aussi bien de diversion que d'appât en passant par une machine de destruction massive. Mais à l'époque, je ne maîtrisais pas aussi bien mon Futon...
Projeté en arrière sous la violence du coup, je percutais de plein fouet un des piliers de la place. La roche se fissura sous le choc, des lézardes marbrant sa surface depuis mon point d'impact. Je retombais lourdement à terre, pour aussitôt être projeté en arrière de nouveau. Un rocher de plusieurs kilos venait de me percuter de plein fouet, me sonnant violemment. Ainsi, mon second ennemi était un utilisateur du Doton. Cette information mis tout de même plusieurs secondes à se former dans mon esprit, et plus encore de temps à être assimilée. Un voile rouge dansait devant mes yeux, et je crachais un mince filet de sang sur le sol. Plusieurs côtes étaient touchées, et j'estimais d'après ma douleur qu'au moins d'entre elles étaient cassées. Mais j'avais déjà combattu dans de plus terribles conditions, aussi me relevais-je sans sourciller. Makesan était à quelques mètres de moi, et me toisait d'un air supérieur. Son allié vint se placer à sa hauteur, et tout deux ôtèrent leurs masques. Je reconnus alors le second shinobi. Jiesen, déserteur du village caché de la roche. Je ne l'avais jamais combattu, mais il était connu de réputation dans l'enceinte du village pour son calme olympien, dissimulant en fait un sadisme sans limite. Je dégainais Cerberus et le pointais vers eux, avant de prendre la parole d'une voix assurée :
-Makesan... Jiesen...
Je m'avançais d'un pas lent, et vis avec satisfaction leurs regards rivés sur les gueules de Cerberus.
-Vous êtes tout les deux inscrits dans le Bingo Book, en tant que criminel activement recherchés. Vous avez bien combattu.
Un peu plus près...
-Mais maintenant fini de jouer.
C'est bon ! Je jetais Cerberus en l'air, et leurs deux têtes se levèrent pour l'observer. Une diversion bien basse, mais qui fit son petit effet. D'un bond rendu extrêmement rapide par le chakra concentré dans mes pied, je me trouvais à leur niveau. Mes deux katanas vinrent se planter dans leur deux torses, et du fluide vital vint se répandre sur le marbre de la place. Malheureusement, leurs réflexes les sauvèrent de la mort. Aucun organe vital ne fut touché, et hormis une terrible blessure affreusement douloureuse, je n'infligeais pas plus de dommage que cela. Retirant mes Tsuinburēdo d'un geste sec, je reculais de quelques pas afin d'éviter la vaine contre attaque qu'ils m'opposèrent. Leurs lames fendirent l'air désespérément à la recherche d'un ennemi à éviscérer, mais je les regardais de loin. Un bon coup venait d'être joué pour ma part, mais je ne devais pas crier à la victoire trop vite. En effet, à présent que je leur avais montré l'étendue de ma puissance, ils allaient devoir se jeter à fond dans le combat pour me vaincre. La phase d'observation était terminée par cet assaut magistral, ma ruse sournoise avait désormais lancé la phase deux. La phase d'épuisement, qui se finirait par l'annihilation.
Makesan me regarda, et composa à une vitesse folle une série de mudra. Jiesen faisait de même, leurs doigts se mouvant avec fluidité pour malaxer le chakra nécessaire à l'accomplissement de leur technique. Dans un grondement apocalyptique, le sol se souleva sous le Nukenin d'Iwa, la terre l'entourant dans un tourbillon rocheux pour former une gigantesque armure autour de son corps. Lorsqu'il retomba au sol, il le fendit sous sa formidable masse. Quand à l'ancien Sunakin, il fit apparaître sa légendaire technique. Un dragon de foudre étincelant apparut dans un hurlement à déchirer la trame de la réalité. Le vrai combat débutait maintenant. Ils n'y aurait pas d'épuisement. Juste une mise à mort brutale.
-Saisho no kontororu no kyutai, Kuki hanshu ofu - Sphère de contrôle premier, Envol du seigneur aérien
Je m'envolais à toute vitesse alors que déjà la gueule garnie de crocs du dragon se refermait pile la où je me tenais encore quelques instants auparavant. Une ombre vint masquer le soleil, et je n'eus que le temps de placer mes katanas en croix pour parer le formidable coup de poing du golem de pierre qu'était devenu Jiesen. Ses faiblesses en Taïjutsu n'étaient plus. Chacun de ses coups avait la force de briser la roche la plus solide. C'était un véritable titan que je combattais. Sous la puissance de l'impact je fus projeté vers le sol. Tels une vouivre affamée, la vouivre de tonnerre plongea vers moi, prêt à m'engloutir. Impossible à esquiver dans ma position précaire, et de nouveau une horrible souffrance dans tout mon corps. Je sentais distinctement la foudre parcourir la moindre fibre de mon être, brûlant la chair de l'intérieur. Une odeur de grillé s'éleva aux alentours alors que je m'écrasais pitoyablement sur le sol, ravagé. Mes yeux se fermèrent l'espace d'une seconde, et alors je la sentis. La froide étreinte de la mort venu me prendre. Elle frôlais les courbes de mon corps avec un désir carnassier, désirant déjà m'engloutir dans le néant. La mort... Être libéré de tout ces tourments. Enfin le repos auquel j'aspirais... Petit à petit ma conscience s'envolait... Je perdais prise sur la réalité... Tout était si doux, plus aucun son ne filtrait de l'extérieur... Seulement le battement régulier de mon cœur, qui commençait à ralentir...
Le visage de Takeshi apparut devant mes yeux clos. Son simple souvenir m'envahit, et mon cœur battit plus fort, avec plus de détermination que jamais. Il comptait sur moi. Je ne pouvais le décevoir. Dans un hurlement de rage pure, la rage de vivre, je me relevais. Ma peau était affreusement cloquée en plusieurs endroits, mais je m'en préoccuperai plus tard. J'avais actuellement deux ennemis à tuer. Je me sentais plus vivant que jamais. Non, je n'abandonnerai pas tant qu'il me resterait une once de force. Une once d'espoir. Une once de croyance en une vie meilleure. Tout se déroula alors très vite. Le dragon bondit vers moi, suivit de près par Jiesen.
-Seigyo no dai shikyu, Buredo-fu no satsujin - Sphère de contrôle quatrième, Lame de vent assassine
Une immense vague de vent vint trancher nette le cou du dragon. Le Raïton est inférieur au Futon. Une explosion d'électricité vint brouiller la vue des ennemis, et c'est à ce moment la que je décidais d'utiliser mon dernier atout. Ma peau devint pâle comme la neige, et mes vêtements déchirés changèrent de forme. Deux grandes ailes se déployèrent dans mon dos alors que je devenais Némésis lui même. Mes yeux virèrent de couleur, passant du rouge sang au jaune vif. Mes pupilles disparurent dans ces soleils de violence pure. Une lueur bleue se mit à émaner de mon cœur, éclairant faiblement les alentours. Je sentis Cerberus s'allonger dans son fourreau, prenant sa forme démoniaque en même temps que mon corps. Tsuinburēdo eux même virèrent au noir, leurs lames ressemblant à présent à la surface craquelée d'un volcan. Des striures rouges flammes dansaient sous les nombreuses plaques de métal obscurcie. Je fus humain, j'étais désormais démon. Ouvrant grande mes ailes, je m'envolais comme une flèche vers mes ennemis. Traversant le déluge de foudre sans encombre, je ressortis de l'explosion, indemne et prêt à répandre leur sang sur le marbre. Jiesen avait été projeté en arrière par l'explosion, et se remettait péniblement sur ses pieds. Il ne me vit que lorsque mes deux katanas se furent plantés dans sa gorge. Ses yeux s'emplirent de désespoir alors qu'il sentait la vie le quitter. Mon attaque avait été fulgurante, et il n'avait eu aucune chance de s'en sortir. Makesan quand à lui reculait, son attitude hautaine ayant laissé place à une terreur pure. Jiesan glissa lentement de mes lames, son corps agité de quelques spasmes post-mortem remuant de manière malsaine. Sans y prêter la moindre attention, je marchais vers le survivant d'un pas lent, rangeant Tsuinburēdo dans leurs fourreaux et dégainant Cerberus. Je le levais à la hauteur de mon visage, et le braquais sur son visage.
-Ce coup ci, c'est fini Makesan. Tu ne peux plus t'enfuir. Tournes moi le dos ne serait-ce qu'une seule seconde, et je t'abattrais comme le chien que tu es. Pose tes armes à terre, et met tes mains bien en évidence sur ta tête. C'est ta seule chance de survie.
Je comptais réellement lui laisser une chance. Mais il préféra ne pas m'écouter, et faire la dernière erreur de sa vie. Il porta sa main à sa sacoche de kunaï afin d'en dégainer un. Avant même qu'il n'ait touché le manche d'une arme, j'étais déjà sur lui, Cerberus planté dans son ventre. Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur, et il ne put murmurer qu'un bref juron avant que je ne pressais la détente six fois, vidant mon chargeur entier dans son torse. Six lasers violets le perforèrent de part en part, arrachant de gros morceaux de peau. Une fine bruine de sang s'éleva de sa blessure fumante alors que son corps inerte s'effondrait misérablement sur le sol. J'avais gagné...
Mais à quel prix ? Je laissais lentement Némésis se résorber en moi, et sentit alors toute l'ampleur de ma souffrance. Mon corps me brûlait encore terriblement, et ma main gauche bougeait avec difficulté. Plusieurs de mes côtes étaient endommagées, et deux de mes doigts étaient tordus dans un angle plus qu'étrange. Mes avant bras m'élançaient à chaque mouvement, et du sang coulait de plusieurs blessures sur mon corps. Mais, grâce au Ciel, j'étais vivant ! Je n'avais frôlé la mort d'aussi près que peu de fois dans ma vie, et je me serai bien passé d'une nouvelle expérience de ce type. Serrant les dents, je remis en place mes doigts dans un craquement sonore, avant de partir à la recherche de Takeshi. Je ne voyais plus le Kirijin ni ses ennemis, aussi supposais-je qu'ils étaient partis plus loin dans la ville au fil de leur affrontement. Je n'avais pas une seconde à perdre, et je m'élançais vers la rue la plus proche. Le problème de le retrouver ne se posa pas, car j'entendis une formidable clameur droit devant moi. D'un bond svelte je me propulsais sur un toit, et entrepris de grimper de plus en plus haut afin de repérer les alentours. De nouveau un grand cri, porté par des dizaines de voix. Pas un cri de douleur, ni de stupeur, mais un cri de joie. Sans savoir comment, je sus que Takeshi était en danger, et je redoublais d'ardeur à le rejoindre. Malgré mes blessures et ma douleur, je continuais d'avancer de toit en toit. La peur de perdre mon ami, la détermination contre la souffrance, un corps qui se meut par la seule force de l'esprit. N'importe qui se serait effondré, incapable de remuer ne serait ce qu'un doigt. Mais je ne pouvais pas m'accorder ce luxe. Il comptait sur moi...
Une grande tour était visible à une centaine de mètre, sa haute flèche perçant les cieux tel un défi pour des dieux inconnus. De grands étendards aux couleur du Raipa Byoron étaient suspendues aux fenêtres, claquant au rythme du vent. Les voix provenaient de ce lieu, ou du moins de non loin. Mes yeux se rivèrent alors sur ce pic, devenu mon objectif. L'instinct pris le dessus sur la réflexion. Mes pieds trouvaient d'eux même de solides prises, bondissaient depuis un rebord de toi pour atterrir sur la toiture d'une maison en pierre. Une brève roulade, je me relevais et de nouveau sautais dans les airs. Combien de temps me fallut-il pour rallier le beffroi ? Je ne peux le dire avec certitude. Mais je peux raconter la suite de cette terrifiante aventure.
Lorsque je parvins enfin au sommet de l'édifice, je baissais pour la première fois les yeux sur la place en contrebas. Et ce que je vis me coupa le souffle. Au milieu d'un cercle formé de guerriers du Raipa Byoron se tenaient Takeshi et Takou. Du moins, Takou. Mon maître était cloué à un mur une dizaine de mètre plus loin par un immense katana. Le troisième des Tsuinburēdo. Mon ami cracha un filet de sang, et je sentis une terrible douleur s'emparer de mon cœur. Je ne l'avais jamais vu dans cet état au combat. Il surclassait habituellement tout ses adversaires, les massacrant sans difficulté apparente. Le voir ainsi, réduit à l'état de victime ensanglantée, fut un choc pour moi. La suite se passa très vite. Même à la distance où je me tenais je pus sentir l'explosion de chakra lorsqu'il ouvrit la cinquième porte. Malgré tout les entraînements avec le Tsuchikage, je ne parvins pas à seulement l'apercevoir. Il était tout simplement au mur, et une seconde après le poing tendu dans les côtes de son ennemi. Ce dernier fut projeté en arrière, et le mur qu'il rencontra fut tout simplement fracassé sous le choc. Fragilisée, la demeure ne supporta pas cet assaut. Le toit s'effondra vers l'intérieur du bâtiment, et les murs le suivirent de peu. Là où se tenait auparavant une coquette petite maison, un tas de débris fumant avait remplacé cette douce vision. Aucun humain ne pouvait survivre à cela. Mais Takou n'était pas humain...
Épuisé, Takeshi tomba à genou au sol. Il retira l'arme toujours fichée en lui, et entreprit de soigner ses blessures devant les shinobis éberlués. Il avait gagné ! C'était fini ! C'est ce que je pensais jusqu'à ce que les débris ne volent en éclat, poussés de l'intérieur par une force colossale. Alors, l'impossible se produisit. Takou sortit vivant des décombres. Son visage, auparavant railleur et hautain, arborait désormais une mine de fureur pure. De la rage à l'état brut, un désir de vengeance presque palpable. Il utilisa un jutsu pour arriver à toute vitesse au niveau de Takeshi. Puis lentement il se baissa, s'emparant de son katana tombé au sol. Mon maître était sur le dos, les yeux ouvert, contemplant la mort arrivant vers lui. Le Nukenin leva bien haut son arme, prêt à asséner le coup fatal. Dans un arc de cercle mortel, elle plongea vers sa gorge à nue. Une grande clameur, et un vol de corbeau s'envola en croassant.
-Shunshin - Déplacement éclair
Le coup destiné à ôter la vie à mon ami fut paré in extremis par mes deux katanas entrecroisés. Mes yeux étaient deux sphères de violence braquée sur le visage de notre ennemi. Il recula d'un bond, stupéfait, et je me mis entre lui et Takeshi.
-L'heure de sa mort ? Si la faucheuse doit emporter quelqu'un aujourd'hui, ce sera bien toi.
Il éclata alors de rire, un rire qui sonnait terriblement faux.
-Alors c'est ça Takeshi ? Ça qui va te sauver de la mort ? Hahaha... Tu es toujours aussi pitoyable.
Son regard vint alors se poser sur moi. Un regard dur et froid.
-Quand à toi chienchien, tu ne devrais pas trop présumer de tes forces. Ce n'est pas parce que tu as battu mes toutou que tu dois te sentir supérieur. Il y a un gouffre entre nous deux. Comme je vais devoir de l'enseigner...
Je savais au fond de moi que je ne sortirai probablement pas vivant de ce duel. Il était parvenu à presque tuer Takeshi, un des cinq Kage. Son niveau était largement supérieur au moins. Dans une minute, peut être deux, je serai mort. Mais j'avais accepté cette fatalité. Je combattrais une dernière fois pour Takeshi, et donnerai ma vie en son nom. Je me mis en position de garde, mes deux katanas placés de manière à pouvoir bloquer à peu près n'importe quelle attaque et riposter dans la foulée avec le second.